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2812/2017 Création d'entreprise. Source : 130431B LES ECHOS Aux termes d'un acte SSP en date du 20/12/2017 il a été constitué une SASU nommée : MAISON TERRASSE Objet social : Étanchéité, maçonnerie générale, isolation, menuiserie, ravalement, bardage Siège social : 2 RUE RAMEAU, 91240 SAINT MICHEL SUR ORGE Capital : 10000 € Président : M. CAFER
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I ANVERS ET L'EXPOSITION UNIVERSELLE 1885 par René Corneli Ancien Officier d'Artillerie de l'Armée Allemande et Pierre Mussely Ancien Officier d'Artillerie de l'A rmee Belge Dédie a Sa Majesté Léopold II, Roi des Belges DEUXIÈME ÉDITION BRUXELLES TYPOGRAPHIE & LITHOGRAPHIE AD. MERTENS, 12, RUE D'OR 1886 I I PRÉFACE L'Exposition Universelle d'Anvers de 1885 est entrée dans le domaine de l'histoire. Il ne reste de tant de splendeurs accumulées au prix de prodigieux efforts, qu'un souvenir que chaque jour le Temps efface de son aile. Ainsi passent gloire et grandeurs ! Notre siècle de progrés a mis en ligne les immenses ressources de son génie — le railway, les vapeurs transatlantiques, activés par le télégraphe et le téléphone, ont concentré pendant quelques mois à Anvers, les chefs-d'œuvre des deux hémisphères — les populations de la Belgique, comme soulevées par un ressort magique, se sont pressées, enthousiastes et émerveillées, dans ces splendides palais — des milliers de curieux, venus de toutes les régions du monde et jusque du cœur de l'Afrique, ont payé à la Belgique un tribut d'admiration et d'éloges — la Patrie reconnaissante a tressé des couronnes à la Métropole du Commerce et des Arts elle a glorifié ses fils, exalté leur intelligente initiative et les résultats de leur féconde intrépidité.... mais que survivra-t-il de cette conception hardie , de ces magnificences , de ces enthousiasmes , de ces courages 1 Presque rien quelques discours officiels et des documents destinés aux archives — çà est là un article de journal que la poussière va recouvrir — des réminiscences de moins en moins précises, que peu d'années effaceront complètement. Ce n'est pas assez ! L'audace inspire l'audace A l'instar des promoteurs de cette colossale entreprise, réalisée par l'initiative privée, avec le concours bienveillant du Pouvoir, nous avons tenté, sans autre appui que la sympathie du Public, de perpétuer la mémoire d'un événement glorieux, destiné probablement à rester unique dans nos annales. Que fallait-il pour cela ? Introduire dans le salon des familles et dans les bibliothèques un compte rendu exact qui fût en même temps une production artistique; dont le texte — pour ceux qui veulent s'instruire — et les illustrations — pour ceux qui se contentent de regarder — rappelassent les merveilles que tous avaient admirées. 11 fallait soustraire à un injuste oubli le nom des pionniers de cette œuvre de Civilisation, qui ont contribué à relever le nom Belge — et conserver à ceux qui veulent apprendre, les grandes leçons données par" les peuples qui s'occupent d'art, de science, de commerce et d'industrie. Il suffira de feuilleter ce livre pour se rendre compte des difficultés et de l'importance de semblable entreprise. Au lecteur à apprécier jusqu'à quel point nous l'avons réussie. Ce que nous osons affirmer, c'est que nous n'avons rien négligé, que nous n'avons reculé devant aucun sacrifice, pour mettre notre œuvre patriotique à la hauteur du but élevé que nous avions en vue. A ces fins, tous les documents officiels, tous les renseignements intéressant l'histoire, la science ou la pratique, ont été soigneusement recueillis — de grandes vues photographiques d'ensemble et de détail, prises en grand nombre, ont fourni à la gravure un choix varié de types exacts — le burin d'arfistes de renom et la plume d'écrivains autorisés ont été mis à contribution — enfin, la typographie a rivalisé d'habileté pour soutenir le renom des Moretus et des Plantin. Dans le but de donner à notre ouvrage un intérêt durable, nous l'avons fait précéder d'une histoire de la ville d'Anvers, au point de vue politique — artistique — militaire — commercial et industriel. La Reine de l'Escaut * drapée, comme une douairière des temps passés, dans la splendeur artistique de ses monuments et de ses musées, a laissé à ses hôtes — de leur aveu souvent répété — une heureuse impression. La rendre durable était une bonne fortune, presque un devoir. Nous ne terminerons pas sans adresser de sincères remerciements à tous ceux qui ont bien voulu nous seconder de leur bienveillant concours — à la Presse Belge et Etrangère, qui a encouragé notre entreprise dès son début en lui prodiguant ses appréciations flatteuses et ses éloges — à nos abonnés et au public en général qui l'ont honorée d'une sympathique confiance que nous avons à cœur de justifier. Nous enregistrons avec un sentiment tout particulier de reconnaissance et de fierté, l'accueil flatteur qu'ont bien voulu réserver à notre publication Messieurs les Ministres et le haut Personnel de leurs Départements, ainsi que les Administrations des principales villes du Royaume. Nous déposons au pied du Trône l'hommage de toute notre gratitude pour la faveur insigne que S. M. Léopold II nous a octroyée en acceptant la dédicace de notre œuvre. Ce ne sera pas la moindre gloire d'un règne déjà glorieux que d'avoir présidé au grand acte international de l'Exposition d'Anvers. Puisse cette Exposition augmenter à l'étranger le renom de la Belgique et raviver dans le cœur des Belges le sentiment des devoirs que leur impose l'honneur national. René CORNELL Pierre MUSSELY. Anvers-Bruxelles, Septembre 1886. -^->'>i En effet au X e siècle, la langue flamande était en usage bien au delà des provinces situées de l'autre côté de la Lys, c'est-à-dire au moins dans toute la Picardie. Ce fut sous la domination romaine qu'apparurent les premiers missionnaires chrétiens. Ils allaient à pied, appuyés sur un bâton à crosse recourbée et portant avec eux la pierre consacrée sur laquelle ils accomplissaient le divin sacrifice. Sans autres armes que la parole, ils renversèrent le formidable amas de superstitions qui s'était formé sur notre sol du mélange du polythéisme romain avec les croyances odiniques et celtiques. Parfois, pour prix de leur zèle, ils recueillaient la palme du martyre, comme saint Liévin, massacré par les habitants de Houthem, aux environs de Gand. Le premier de ces apôtres qui vint visiter les Anversois, fut saint Eloi, évèque de Noyon et de Tournai; saint Ouen, son disciple et ami, écrivit sa vie. En racontant l'apostolat de saint Eloi, il parle des Anversois comme d'un peuple barbare, chez qui la lumière de l'Evangile n'avait jamais pénétré, et qui opposa aux prédications du saint la plus vive résistance. A saint Eloi succéda saint Amand, évèque de Tongres ou de Maestricht, que les hagiographes regardent comme le véritable apôtre des Anversois. Il fonda, vers 660, l'église comprise dans l'enceinte du Bourg, et dédiée aux apôtres saint Pierre et saint Paul et plus tard à sainte Walburge. En 6g3 arri- vèrent des moines irlandais du monastère de St-Colomban, et selon toute apparence, saint Willebrord, l'illustre apôtre des Frisons, prêcha aussi à Anvers. Ce n'est donc qu'au vm e siècle que s'acheva la conversion des Anversois au christianisme. D'après la chronique rapportée dans le Register der Oude Mandementen, aux archives de la ville, les moines du monastère de St-Frédégand, à Deurne, contribuèrent activement à la propagation du christianisme dans ces contrées. Le pays fut encore redevable à l'influence de ces moines d'un autre bienfait. Après avoir rapporté la fondation du chapitre de Notre-Dame, le même chroniqueur ajoute En reconnaissance de ce que ces moines et ces chanoines avaient fait pour le service de Dieu, le peuple s'en alla travailler pour eux, et même on alla endiguer le Waterland, de manière que la marée ne pût plus venir jusqu'à Deurne et que tout ce pays fût desséché et devint habitable. » Ainsi, la conversion d'une grande partie de ses habitants au christianisme, la construction d'une digue ou chaussée faisant communiquer le Bourg avec la terre ferme, l'endiguement et [a conquête sur les eaux d'une vaste étendue de marais, formant aujourd'hui les Polders de Merxem, Eeckeren, Wilmarsdonck, Oorderen et Austruweel, tels sont les bienfaits dont le pays serait redevable au monastère de Deurne. LES COMMENCEMENTS DE LA VILLE Nous avons vu que les premiers habitants d'Anvers furent des Belges appartenant à la Ménapîe, appelée Taxandrie par les Romains parce qu'il y croissait une grande quantité d'ifs {Taxi. Les Ganerbiens titule en 726 prince d'An- vers, n'est autre, comme son nom l'indique, qu'un chef Saxon. C'étaitle chef des Ganerbiens de l'Es- caut, unis par fédération à d'autres associations de ce genre, établies sur le Weser, l'Elbe et le Rhin. Ainsi s'expliquent à la fois et le nom d'Anvers et ïêdificaûon du Châ- teau, berceau de la ville, et comme nous le ver- rons plus tard, l'exis- ou Anverpiens, de race Anglo - Saxonne, établis sur la rive droite de l'Escaut, dans un lieu favorable au commerce maritime, dune défense facile puisqu'il formait une sorte d'ile entre le fleuve et une vaste con- trée submergée, y auront mis leurs établissements à couvert derrière de solides murailles créne- lées et flanquées de tours. Le Rohingus, qui s'in- Le Burdit, bc de la ville tence, plusieurs siècles avant l'organisation de la commune, d'un échevinage conforme aux vieilles coutumes de la Germanie. On ne sait rien de l'histoire d'Anvers durant les années qui précédèrent l'arrivée des I i - Normands. La mention d'un droit de tonlieu en l'an 726 est une preuve évidente d'un commerce d'une cer- taine importance. Toutefois, ce n'était encore qu'une très petite bourgade, dont la population ne s'élevait guère qu'à quelques centaines d'habitants, exclusivement livrés au commerce et à la pêche. La prospérité naissante d'Anvers fut brusquement interrompue par l'arrivée des Normands. Ces pirates s'emparèrent en 837 du château des Anwerpiens, pillèrent et incendièrent leurs habitations et renversèrent l'église bâtie par saint Amand. Ils mirent le produit de leurs rapines en sûreté dans le château d'Anvers, dont ils relevèrent les murailles. Les Normands demeurèrent maîtres . d'Anvers même après la défaite de leur chef Godfried, vaincu à Louvain par Arnould de Carinthie en 893. Ils ne se retirèrent probablement qu'après le traité de St-Clair-sur-Eyste, par lequel Charles le Simple leur abandonna la plus grande partie de la Neustrie sous le nom de Duché de Normandie. Nous reproduisons ci-après deux sceaux le premier, celui de gauche, est l'un des plus anciens sceaux connus de l'abbaye de St-Michel; le second, qui porte la légende Sigillum monarchiœ Anùverpiensis est le sceau du Marquisat, du nef de bannière du Saint-Empire. * Il est permis de conjecturer que, pendant près de soixante ans qu'avait duré l'occupation d'Anvers par les Normands, les institutions du vieux Ganerbiat saxon avaient disparu. Ce ne fut que lentement qu'Anvers put se relever de ses ruines. Pendant tout le cours du X e siècle son nom n'est pas mentionné; il ne reparaît qu'au moment de son érection en Marquisat du Saint-Empire. Quand Othon I renouvela l'Empire d'Occident, qui n'était plus que l'Empire germanique, Anvers forma une Marche ou un Marquisat. Le Marquisat d'Anvers était divisé en neuf cantons ou quartiers. En 1008, le Marquisat d'Anvers fut donné à Gothelon, comte d'Ardenne et de Bouillon, qui devint , Façade d'une maison du XVI" siècle située rue du Fromage. I I — i 4 — duc de Basse-Lotharingie. Depuis, le titre de Marquis d'Anvers demeura uni à celui de Duc de Lothier, et quand Godefroid VI, le héros immortel de la première croisade, mourut sans postérité sur le trône de Jérusalem, le Marquisat et le Duché passèrent d'abord aux mains de Frédéric, comte de Limbourg, puis à celles de Godefroid le Barbu, comte de Louvain. Nous savons qu'un certain nombre d'Anversois suivirent Godefroid de Bouillon à la première croisade. On sait aussi que, lorsque la grande armée des croisés arriva près des côtes de la Cilicie, elle y fut rejointe par des pirates qui, depuis huit ans, croisaient dans les mers d'Orient et s'étaient enrichis des dépouilles des infidèles. Ces pirates étaient des Flamands, des Frisons et des Anversois. Leur chef se nommait Guinemar et, par une singulière coïncidence, on l'appelait, du lieu de sa naissance, Guinemar de Bouillon. Ils abandonnèrent leurs navires pour suivre l'armée chrétienne à la conquête du St-Sépulcre. Mais revenons à l'histoire de notre ville. On ne sait exactement en quelle année cette pilla fut entourée la première fois de remparts. On sait seulement que ce fut sous le règne de Godefroid le Barbu 1106-1140. Il est probable que ces remparts n'étaient qu'un ouvrage en terre garni de palissades et entouré d'un fossé. La ville devient alors un oppidum. Le Bourg, cependant, demeurait la principale défense de la ville. Les ducs de Brabant en avaient confié la garde, à titre de bénéfice héréditaire, aux seigneurs de Diest, qui s'intitulaient Burggraves d'Anvers. Le premier seigneur de Diest qu'on trouve investi de ce titre est Arnold, qui vivait en l'an 1268. Sa descendance masculine s'éteignit en 1432. Après avoir subi divers échanges, le burggraviat d'Anvers échut, par voie d'achat, à Guillaume, duc de Juliers, qui l'échangea en 1490 avec Engelbert de Nassau, seigneur de Bréda et de Leck, dont les descendants, aujourd'hui rois de Hollande, portent encore parmi leurs titres celui de Burggrave d'Anvers. Les ducs de Brabant favorisèrent le commerce par une protection efficace, par des privilèges et des exemptions de péages. Le besoin de sécurité pour les transactions commerciales devint un des plus puissants stimulants pour les immunités de la bourgeoisie, et l'une des principales causes qui portèrent les bourgeois à faire préciser et consacrer leurs droits, sous la garantie du sceau de leur prince, dans les chartes communales. Bientôt la ville se trouva trop petite et, sous le règne du duc Henri I, les limites de la première enceinte furent reculées. Cette fois on ne se borna plus à élever de simples ouvrages en terre on construisit de solides murailles revêtues en pierre et flanquées de fortes tours. Rien ne prouve mieux, assurément, la prospérité d'Anvers au xm e siècle et le rapide accroissement de la population que la né- cessité où l'on se trouva, par trois fois, d'agrandir son enceinte. Alors Anvers devint une véritable ville. Elle a perdu son caractère rustique ; la" commune s'organise. Le pouvoir administratif, exercé jusque-là par le châtelain du Bourg et les officiers du Duc, passe aux mains des échevins. Les métiers Le développement du Burghî. se groupent en corporations. Des édifices publics s'élèvent. Et non seulement la ville, oppidum, mais la commune, civitas, fut constituée. La personnification civile et po- litique est constatée par la construction d'un hôtel de ville, édifice qui est sa pro- priété et sur lequel le châte- lain du Bourg n'exerce plus aucune autorité. Quand le système com- munal eut prévalu partout autour d'eux, les habitants d'Anvers eurent peu de chose à faire pour mettre leurs institutions en harmonie avec celles des villes voisines, puisées d'ailleurs aux mêmes sources et animées du même esprit. Leurs coutumes, jusqu'alors transmises verbalement, furent écrites; les ordon- nances des magistrats, formulées en statuts, afin de les mettre sous la garantie du pouvoir souverain. De là, les Chartes de nos Ducs. La Charte constitutive, en quelque sorte, de la ville d'Anvers, est datée de 1290, et a pour auteur Jean I, duc de Brabant. C'est aussi la même année que paraît la Loi d'Anvers Core van Antwerpen, recueil des statuts et ordonnances des magistrats. Nous ne pouvons résister au désir de mettre sous les jeux du lecteur la fi ère déclaration par laquelle s'ouvre le statut intitulé Dans la ville et franchise d'Anvers, tous les hommes sont libres, et il n'y a point d'es- claves. » Pour devenir bourgeois d'Anvers il suffisait de se présenter un vendredi devant les échevins siégeant au Vierschare, de faire connaître par un certi- ficat légal son dernier domicile et sa bonne conduite, d'acquitter un droit de 20 sols, mon- naie de Louvain, et enfin de prêter serment, en présence de l'écou- tiges de ce monument historique nous représente. l'état des personnes » elle Le Burght actuel. conservé, des ruines du iurgt 3 ce que tète et des échevins, con- formément à la vieille formule, tandis qu'un personnage qu'on ap- pelait la Verge rouge annonçait au son de la trompette que la com- mune venait de s'enri- chir d'un nouveau ci- toyen. Pleine de déférence pour le Burgt, cet an- tique témoin de la naissance de notre cité, la Ville n'a pas permis que la pioche des dé- molisseurs fît dispa- raître tous les ves- la gravure ci-dessus ORGANISATION DE LA COMMUNE. On distinguait deux sortes de magistrats. Les uns, émanation directe des citoyens et leurs représentants au dehors, étaient les Echevins et les Conseillers ; les autres, émanation du pouvoir souverain et son représentant au sein de la commune étaient l'Ecoutète [Schoutet et l'Amman {Ambtman. L'Ecoutète et l'Amman devaient être nés Brabançons et bourgeois d'Anvers, et prêter serment entre les mains du Duc ou du Grand Sénéchal. L'Ecoutète d'Anvers représentait le Souverain dans tout le Marquisat. Il commandait la milice bourgeoise, recevait le serment de fidélité des échevins, assistait au Conseil où il avait voix délibérative, et revêtait leurs décisions du sceau ducal. Il faisait publier les ordonnances des Ducs au son du cor et veillait à leur exécution. Sa fonction la plus importante était de rechercher les malfaiteurs dans la ville et sa franchise, de les faire arrêter, emprisonner et juger et de faire exécuter les jugements. Sous les ordres de l'Ecoutète étaient les Massiers, chargés d'exécuter les ordres du magistrat, et les Hallebardiers, qui formaient sa garde particulière. L'Amman s'occupait spécialement des affaires civiles. Chargé surtout de la saisie des biens meubles et de la mise sous séquestre des immeubles, il avait sous lui trois officiers subalternes la grande verge citait les parties et exécutait les jugements ; la petite verge les enregistrait ; le fripier vendait à l'encan les biens meubles des condamnés. Les huissiers de l'Amman remplissaient à peu près les mêmes fonctions que ceux de nos jours. La nomination des échevins se faisait, au nom du Duc, par le Chancelier de Brabant, assisté d'un ou de deux autres grands dignitaires. Ils avaient à choisir d'abord parmi les échevins en fonctions, dont la moitié ou neuf, devaient être maintenus, ensuite sur deux listes contenant chacune neuf noms, et présentées l'une par le magistrat, l'autre par les quartiniers ou chefs des diverses sections de la ville. — îG — Les échevins nommaient aux emplois salariés par la commune. Arec l'intervention de l'Ecoutète, ils avaient tout pouvoir pour faire ou reviser les statuts et ordonnances concernant les douanes, les poids et mesures, les impôts, ainsi que les règlements et instructions relatifs aux métiers et à tous les services publics. Si le Conseil n'eut pas d'existence légale jusqu'en i356, date à laquelle Jeanne et Wenceslas l'organisèrent, il est cependant certain que cette institution communale rendit, aux échevins, bien avant cette date, des services appréciés. Les Conseillers ne pouvaient prendre de décisions ; ils se contentaient de délibérer sur les questions d'utilité publique qui leur étaient soumises par les échevins. Dans des circonstances extraordinaires se réunissait le Large Conseil Breeden Raed composé des Bourgmestres, échevins, conseillers, receveurs, clercs de la ville, anciens échevins, chefs-hommes, doyens des métiers et bourgeois jurés tous ensemble désignés sous le nom de bonnes gens fgoede mannen. Jusqu'en l'année 1409, Anvers n'eut point de Bourgmestres. Le Conseil des échevins était présidé par l'Ecoutète, et deux échevins étaient chargés à tour de rôle, des fonctions dévolues ultérieurement aux Bourgmestres. L'institution des Bourgmestres, par les échevins, fut ratifiée par le Duc de Brabant, Antoine de Bourgogne, en 1411. Il y avait deux Bourgmestres; l'un était choisi par les échevins on l'appelait Binnen- Burgemeester, Bourgmestre de l'Intérieur ; l'autre était pris en dehors du Conseil, parmi les notables de la ville et appelé pour ce motif Buyîen-Burgemeesier, Bourgmestre de l'Extérieur. ORGANISATION JUDICIAIRE. Les échevins exerçaient à la fois le pouvoir administratif et le pouvoir judiciaire. On comprend ainsi que, presque partout, il ait existé des échevins avant qu'il y eût une commune proprement dite. La Vierschare scarre, autrefois scame, signifie banc, d'où vierscarre, quatre bancs était la réunion du tribunal des échevins au grand complet, en séance solennelle. L'un des bancs était occupé par les échevins ; vis-à-vis d'eux siégeait l'Ecoutète, et, sur les deux bancs latéraux se trouvaient, d'un côté le plaignant ou demandeur et de l'autre, le prévenu ou défendeur. La juridiction du tribunal des échevins s'étendait sur tout le Marquisat. Ils rendaient des jugements, non seulement dans les affaires civiles ou criminelles, mais même dans les accusations pour crime de lèse-Majesté. En outre, on pouvait en appeler au tribunal des échevins des jugements rendus par les tribunaux inférieurs. Nous allons dire quelques mots de ces derniers. Le tribunal qui siégeait à la Halle aux draps connaissait de toutes les affaires concernant la fabri- cation à tous les degrés et la teinture des étoffes de laine. La Chambre des orphelins Weeskamer, instituée en 1427, connaissait de tout ce qui concernait les intérêts des orphelins. La Chambre des Faiseurs de Paix Peismakerskamer, s'efforçait de calmer les haines, de faire accepter des compensations pécuniaires, d'amener des transactions, des réconciliations. Le Tribunal des Syndicaux Syndicalen connaissait des affaires de mœurs. On appliquait, pour les actes de violence, la loi du talion. Pour les autres cas, la peine la plus commune consistait en amendes. L'emprisonnement n'était pas en usage comme pénalité mais seulement comme mesure de sûreté en attendant le jugement des échevins. Quant aux droits civils et politiques, dont l'ensemble constituait le droit de bourgeoisie anversois, ils étaient placés sous la garde spéciale des chefs-hommes hoofdmannen et des quarteniers wykmeesters. Le bourgeois qui se croyait lésé dans ses droits devait s'adresser aux quarteniers de la section, qui présentaient l'affaire aux chefs-hommes, lesquels, après l'avoir examinée, la soumettaient aux Bourgmestres et échevins et s'en constituaient les défenseurs. D'autres offices complétaient l'organisation communale. Les examinateurs étaient chargés de fixer le prix des denrées alimentaires ; de s'assurer, en visitant de temps en temps les boulangeries, que le pain avait la dimension et le poids voulus, qu'il était fabriqué et vendu conformément à l'usage et aux règlements. Les maîtres des chartes, au nombre de six, possédaient chacun une clef du coffre de bois {de Kom dans lequel étaient renfermés les originaux des chartes, privilèges, octrois et autres pièces importantes. L'ouverture de ce coffre ne pouvait donc se faire sans la présence des six maîtres. De plus, il fallait pour cela l'autorisation du Large Conseil, c'est-à-dire de toute la commune. Le secrétaire de la ville fut désigné jusqu'en 1408 sous le nom de clerc. Guicciardini nous fait connaître en quoi consistaient les fonctions du secrétaire En l'absence des Pensionnaires, les quatre secrétaires font quasi le même office qu'eux, et davantage ils ont le petit sceau en main, font les instruments et contrats de venditions et choses semblables ; et c'est à eux à signer les actes faictz en jugement et causes criminelles. » Enfin, les deux Pensionnaires étaient chargés du contentieux. REGNES DE JEAN II ET DE JEAN III. Jean I, dont le règne avait été si favorable au développement des fran- chises communales et du commerce anversois, mou- rut, en 1294, des suites d'une blessure reçue dans un tournoi. Son fils et successeur, Jean II, était à Londres quand ia nouvelle de la mort de son père lui par- vint. Il se hâta de revenir pour prendre possession de l'héritage paternel. Un des actes les plus importants posés par ce prince fut la charte donnée en i3i2 et connue sous le nom de charte de Cor- temberg. Ce document peut être regardé comme le premier essai d'une re- présentation nationale en Belgique. L'Assemblée de Cor- temberg, constituée par ce décret, était composée Ancienne Chapelle de l'Hospice de St-Julien fondée en l'an i3o5, à la rue Haute. de nobles et de roturiers représentant les principa- les villes du pays. Ces dé- putés devaient tenir toutes les trois semaines une assemblée à Cortemberg . Ce qui étonnera, c'est qu'on ne put reconnaître aucun des acteurs, quoique une infinité de cierges éclairassent leur détestable profanation. Elle fut poussée avec une fureur inconcevable. Cent personnes, au plus, dépouillèrent en quelques heures un temple qui comptait soixante-dix autels, et qui, après Saint-Pierre de Rome, était un des plus grands et des plus riches de la Chrétienté. Que de chefs-d'œuvre, que de précieux produits de l'art délicat du XV e et du XVI' siècle périrent dans cette nuit fatale! Les pertes matérielles seules furent évaluées à quatre cent mille écus d'or! Quand on reprocha aux autorités leur inaction, elles répondirent qu'une ordonnance avait défendu de rien entreprendre, en cas de troubles, sans le consentement du prince d'Orange. A la nouvelle des excès commis par les calvinistes, Philippe ^MHMHNMMMMMMMH J J L'Eglise Notre-Dame Cathédrale I I - 32 - indigné résolut de confier le gouvernement de la Belgique au plus redoutable des généraux espagnols. C'était Ferdinand Alvarez de Tolède, duc d'Albe, guerrier intrépide, mais hautain, cruel et impitoyable. Le 24 octobre 1567, le duc d'Albe se rendit dans nos murs, escorté de trois cents lanciers à' cheval et de mille fantassins. L'objet de sa venue était l'étude du terrain propre à la construction d'une citadelle. Commencé le 27 octobre de la même année, l'ouvage fut terminé en moins de deux ans. Il coûta 1,400,000 florins, dont 400,000 furent payés par les Anversois. La tyrannie du duc d'Albe a été décrite élo- quemment par Schiller; nous rapporterons quel- ques traits du tableau qu'il en fait, en prévenant que tout ce qu'il dit s'applique exactement à Anvers. Tous ceux que le Conseil des Troubles ju- geait à propos d'inculper étaient tenus de compa- raître ;" les prêtres comme les laïcs, les têtes les plus respectables du Conseil d'Etat aussi bien que les derniers goujats de la mé- prisable horde des icono- clastes. Les contumaces étaient condamnés à l'exil et leurs biens dévolus au fisc; et ceux qui, forts de leur innocence, osaient se présenter devant ces juges, étaient perdus sans ressource. On citait sou- vent vingt, quarante et même cinquante person- nes de la même ville, et les plus opulentes étaient touj ours les plus exposées. Les indigents qui ne pos- sédaient rien qui pût leur faire chérir leur patrie et leurs foyers, furent surpris et amenés sans citation préalable. Un grand nombre d'honnêtes négo- furent tirés à la queue d'un cheval, les Intérieur de l'Église Saint-Jacques. ciants, qui avaient possédé un capital de soixante à cent mille florin mains liées derrière le dos, jusque dans la résidence, et abreuvés d'ignominie comme s'ils eussent appartenu aux dernières classes de la société. Les procès se jugeaient avec une effrayante vitesse. La ville de Valenciennes offrit un jour le spectacle de cinquante-cinq personnes, exécutées en quelques minutes par la main du bourreau. Les nombreuses prisons que le Duc avait fait bâtir au commencement de son administration, étaient toujours encombrées de prévenus. Pendre, abattre des têtes, écarteler, brûler, tels étaient les événements ordinaires de chaque journée ; quelquefois, mais plus rarement, il était question d'exil ou de galères. Le fisc amassa par les confiscations des sommes immenses. On les évalue à 20,000,000 d'écus. » 33 Philippe II, voyant que la rigueur déployée par le duc d'Albe ne faisait que compliquer la situation et augmenter le désordre, comprit la nécessité de rappeler son cruel lieutenant. Le roi nomma à sa place don Louis de Cuniga y Requesens, qui était un homme d'un caractère doux et conciliant. Un de ses premiers actes à Anvers fut de faire abattre la statue que le duc d'Albe s'était fait ériger au mi- lieu de la place inté- rieure de la citadelle. Il rétablit les privilèges de la ville, abolit le conseil des Troubles, supprima les nouveaux imp ôts. Requesens mourut en i5/6 sans avoir eu le temps de faire cesser la révolte, laissant en Belgique une soldatesque effré- néequi, privéede solde, ne vécut que de pillage. Requesens avait désigné, pour le rem- placer, les comtes de Be rlaymont et de Mansfeld, deux servi- teurs dévoués de la po- litique espagnole. Mais le Conseil d'Etat refusa de confirmer leurs pou- voirs et fut chargé lui- même, par le roi, du gouvernement de nos provinces. Singulière concession , qui sem- blait de la part de Phi- lippe un abandon com- plet du système qu'il avait suivi depuis son départ pour l'Espagne. Composé en maj orîté de Belges, le conseil décréta le renvoi des troupes espagnoles et la convocation des Etats généraux, deux mesures que le roi n'avait cessé de redouter. Mais le Conseil n'avait pas assez d'autorité pour se faire obéir. Les soudards étrangers conduits par des chefs improvisés, se rendirent maîtres de plusieurs Chaire de Vérité de l'Eglise Saint-André. villes et commirent à Anvers ces épouvantables excès, connus sous le nom de Furie Espagnole {4 novembre. Sept mille personnes égorgées, les monuments publics, — l'hôtel de ville entre autres, —.huit cents maisons - 3 4 - parmi les plus riches, livrés au pillage et à l'incendie ; la Bourse convertie en une vaste salle de jeu où des soldats gorgés de sang et de vin jouaient aux dés sur des tambours; les trésors enlevés au négoce- une perte totale de cinquante millions de notre monnaie, tel fut le bilan de cette horrible tragédie qui se prolongea pendant trois jours et frappa d'un coup mortel notre métropole commerciale Pendant ces affreuses saturnales, les Etats généraux s'agitaient en de stériles délibérations. Quelques hommes énergiques résolurent de faire leur œuvre. Un congrès se réunit à Gand ; les Etats de Hollande et de Zélande et le parti national, très nombreux en Belgique, y étaient représentés. L'assemblée avait en vue de jeter les bases d'une alliance solide et durable entre les dix-sept provinces des Pays-Bas. Pensée féconde dont le triomphe devait amener le salut de la patrie. La décision fut prompte et, le S novembre i5 76 ' les délégués signèrent, dans la salle du trône de l'hôtel de ville, cette charte remarquable appelée dans 1 histoire la Pacification de Gand. Philippe II, apprenant que le Conseil d'Etat n'avait pu conserver l'autorité, avait enfin désigné un pour les Pays-Bas, c'était Don Juan, fils naturel de Charles-Quint, illustre par la nouveau gouverneur victoire de Lépante. Ce prince était arrivé à Luxembourg, le jour même du sac d'Anvers. Les Etats avant de l'ac- cueillir, lui posèrent pour condition le renvoi des troupes étrangères et la rati- fication du traité de Gand. Don Juan accepta, par l'Edit perpétuel, signé à Marche en Famenne, le 12 février 1577. Cet accommodement eut pour consé- quence immédiate l'évacuation des places fortes par les troupes espagnoles. Cependant, Don Juan essaya d'élu- der cet article de l'Edit de Marche en ce qui concernait les Allemands. Le frère de Philippe II voulut s'assurer la pos- session de quelques bonnes forteresses sur lesquelles il pût s'appuyer pour ré- duire à l'obéissance le reste du pays. Il s'empara par surprise du château de Namur; mais un complot qu'il fit pour se rendre maître de la même manière de Pompe de Quinten Massys la citadelle -d'Anvers, échoua. La garde de celle-ci avait été confiée à Louis de Blois, seigneur de Treslong et aux sol- dats allemands commandés par les co- lonels Frondsberg et Fugger. Ceux-ci, à un moment donné, devaient s'entendre avec Treslong et remettre la citadelle aux mains de Don Juan. Plein de confiance dans le succès de ce plan, le Gouverneur se regardait déjà comme maître d'Anvers. Il y avait fait acte de souveraineté en renouvelant le magistrat. Par malheur, des lettres écrites par lui à son secrétaire Escoredo, qui se trouvait à Madrid, furent inter- ceptées dans les environs de Bordeaux et tombèrent entre les mains de Henn de Navarre, qui les envoya à Guillaume d'Orange, lequel s'empressa de les com- muniquer aux Etats généraux. Lesprojets me d'ar- agna les de Don Juan, ainsi dévoilés, ne pou- vaient manquer d'avorter. Un officier de garnison même de la Citadelle, le capitaine De Bouts, entreprit sous main de gagner la forteresse aux Etats. Le gouvernement de la cité avait été confié à Liedekerke chaud partisan du prince d'Orange. De Bours s'entendit avec lui. On le munit d'une forte som gent, secrètement avancée par quelques riches marchands de la place; avec cet argent, il mercenaires de la garnison en leur payant l'arriéré de leur solde. Une seule compagnie demeura fidèle à Treslong. Au jour fixé 1" août 1577, Treslong fut arrêté et désarmé par "ses propres soldats, après une courte lutte. Liedekerke, aussitôt qu'il en connut l'issue, se rendit à la citadelle, dont il prit possession au nom des Etats. La garnison allemande de la ville, dont les chefs se croyaient trahis, inspirait des craintes sérieuses aux habitants. Ceux-ci négocièrent avec eux, à prix d'argent, l'évacuation de la ville par la soldatesque. Mais ces négociations n'aboutissaient pas. Cependant, depuis deux heures, on avait signalé quelques voiles qui remontaient l'Escaut. Tout à coup, on vit apparaître, au tournant du fleuve, toute une escadre de navires zélandais qui arbora le pavillon redouté des Provinces-Unies. C'était l'amiral de Haultain, que le prince d'Orange, instruit de ce qui allait se passer à la citadelle d'Anvers, avait envoyé en observation dans 1 Escaut, et qui, à la nouvelle des événements qui venaient de s'accomplir, avait pris sur lui d'avancer pour prêter appui aux troupes des Etats. Quelques coups de canon tirés de la flotte produisirent un effet magique. Aussitôt, les soldats allemands se mirent à courir vers la porte de Slyk, jetant armes et bagages, et ne songeant même plus à emporter l'argent qu'on leur offrait, et pour lequel, depuis longtemps, ils n'avaient qu'à tendre la main. Quand le dernier fut sorti, on ferma la porte sur ses talons Le Calvaire Église Saint-Paul. — 3G — et l'on respira, soulagé d'un poids immense. La ville était enfin, pour la première fois depuis dix ans, délivrée complètement de la présence de troupes étrangères ! Ce que le peuple souhaitait, c'était de voir disparaître la citadelle, monument de la tyrannie du duc d'Albe. D'après l'avis du prince d'Orange, le sire de Liedekerke se rendit à Bruxelles auprès des États pour demander, au nom de la ville, l'autorisation de démolir cette forteresse ; les États, l'accordèrent sans hésiter. On s'arrêta à la résolution de raser la partie des murs qui regardait la ville et de conserver celle qui complétait ses fortifications du côté sud. Le prince d'Orange, cédant à la sollicitation des États, arriva à Anvers le 17 septembre. Il fit son entrée par la porte Rouge, au milieu d'un concours immense de peuple qui le saluait comme un libé- rateur. Le prince resta cinq jours à Anvers, logeant à l'abbaye de Saint-Michel, dans les anciens appartements réservés aux Souverains, puis il partit pour Bruxelles. Les Etats généraux déférèrent au prince d'Orange le titre de Ruivaert du Brabant. Le gouvernement des Pays-Bas fut offert, par le parti opposé au prince, à l'archiduc Mathias, frère de l'empereur Rodolphe. Dès le premier jour, l'archiduc subit l'ascendant du prince d'Orange. Le nouveau gouverneur arriva à Anvers le 21 novembre 1577. Il prit l'engagement solennel de respecter la Pacification de Gand. Le prince d'Orange en fit autant. Don Juan fut déclaré traître à son serment et ennemi de la patrie. Mal- heureusement, il était toujours en possession des forteresses de Namur et de Luxembourg ; 'il avait réuni ce qui restait en Belgique de troupes espagnoles et allemandes. Avec ces forces, il attaqua près de Gem- bloux l'armée des États et lui fit essuyer une défaite complète 3l janvier 1578. Don Juan mourut le 1" octobre 1578. Le commandement de l'armée espagnole échut à Alexandre Farnêse, prince de Parme, son neveu et fils de la duchesse Marguerite. Ce jeune prince, un des meilleurs guerriers de son temps, fut bientôt à la tête d'une arméa de trente-deux mille hommes, avec lesquels il entreprit la soumission de la Belgique. Après la défaite de Gembloux, l'archiduc Mathias, le prince d'Orange et les États généraux s'étaient transportés à Anvers, parce qu'ils se croyaient plus en sûreté derrière nos remparts qu'à Bruxelles. Anvers était donc devenu le centre et le siège du Gouvernement national. Mais l'animosité des partis n'en faisait pas un séjour bien tranquille. Il serait difficile de disculper le prince d'Orange du reproche d'avoir violé ou laisser violer la trêve que, sous le nom de Paix de religion, il avait proclamée. En effet, sous ses yeux, des scènes scandaleuses, de la part des protestants, eurent lieu sans qu'il fit rien pour les réprimer; les églises furent de nouveau dévastées, le clergé persécuté, les biens ecclésiastiques vendus. Quant à l'archiduc Mathias, le greffier du Taciturne, il échappe, par sa nullité complète, à toute responsabilité. Il ne suffisait pas que l'archiduc Mathias fût devenu aux mains du prince d'Orange un instrument docile et résigné ; ce qu'il fallait à la révolution, c'était un prince qui pût lui apporter l'appui d'une bonne armée et d'une grande puissance voisine. C'est pourquoi les États avaient jeté les yeux sur François d'Alençon, frère du roi de France. L'archiduc Mathias, se sentant devenu inutile, assembla les États et leur remit sa démission de gouverneur. Il partit ensuite pour l'Allemagne. Le duc d'Alençon arriva à Anvers le i5 février 1583. On lui fit une réception splendide. Mais la confiance que les États et le prince d'Orange avaient placée dans son concours devait être bientôt tris- tement déçue. Depuis longtemps il complotait un coup d'État qui le rendit maître absolu. Le mouvement devait s'exécuter à la fois dans toutes les villes où il avait des garnisons ; et lui-même comptait donner à Anvers le signal de cette révolution militaire. Par bonheur, le patriotisme des bourgeois d'Anvers déjoua cette odieuse manoeuvre. Les habitants, indignés, oublièrent les discordes civiles pour s'unir contre les auteurs d'un lâche guet-apens. Les Français furent chassés de la ville, jetés du haut des remparts dans les fossés des fortifications. A Nieuport, à Bruges, à Ostende, ils eurent le même sort, et la camisade du duc d'Alençon marqua la fin de ce règne qui eût rendu à la Belgique, sous un autre drapeau, les horreurs du régime espagnol. Les historiens évaluent à trois ou quatre mille le nombre des victimes de la tentative insensée du duc d'Alençon. Le magistrat d'Anvers fit creuser une immense fosse, dans les remparts mêmes, au pied de la tour qui était le reste de l'ancienne porte de Kipdorp. Les cadavres des Français y furent jetés pêle-mêle, nobles et vilains. Ce lieu fut longtemps désigné sous le nom aujourd'hui oublié, de Tombe des Français, » het Graf der Franschen. La nouvelle porte de Kipdorp était alors inachevée elle ne fut terminée qu'après l'an 1600; le magistrat fit sculpter sur la façade ce chronogramme aUXILIUM sUIs DeUs. II rappelait la date i583 d'un événement dont Anvers peut à bon droit s'enorgueillir. > - 3 7 - Le duc d'AIençon se retira à Dunkerque et, le 10 juin 1584, il mourut de faiblesse et d'épuisement. L'occa- sion était de nouveau favorable au duc de Parme. Il conduisit son armée en Flandre, et reçut la soumission de presque toute la province. Vers la même époque, le prince d'Orange, dont la tête avait été mise à prix, suivant un horrible usage espagnol, périt à Deifl, assassiné par Balthasar Gérard 10 juillet 1584. Sa mort priva de chef les provinces septentrionales, et elles ne tentèrent aucun effort pour soutenir les villes qui résistaient encore en Belgique. Gand et Bruxelles se soumirent successivement. Partout Farnèse accordait le maintien des anciens privilèges et une amnistie générale, et cette sage douceur désarmait les habitants. La soumission d'Anvers coûta plus cher. Dès le mois de juillet 1384, le prince de Parme avait fait cerner entièrement cette grande ville. Son plan était aussi hardi que vaste il avait résolu de s'emparer de tous les forts qui avaient été élevés sur les bords de l'Escaut, de construire de nouvelles redoutes aux endroits d'où il pourrait dominer le fleuve dans toute sa largeur, enfin, d'attaquer en même temps les places voisines de la La maison Hanséatique construite d'après les plans de C. de Vriendt. 7&TŒlfPM?U%Mr Flandre et du Brabant, afin qu'elles ne pussent envoyer par terre aux assiégés les vivres qu'il cherchait à leur couper par eau. Ce plan fut d'abord couronné de succès les Espagnols enlevèrent les forts de Lillo et de Liefkenshoek, construisirent Calloo, se rendirent maîtres de Termonde et, par la prise de cette place importante, interrompirent toute communication avec les insurgés de Gand. Lorsque les villes du Brabant et de la Flandre furent tombées les unes après les autres au pouvoir de Farnèse, le siège d'Anvers fut poussé avec une nouvelle vigueur. L'Escaut fut fermé au moyen de trente-deux gros navires, accrochés par de fortes chaînes et séparés par une distance de vingt-deux pieds, afin de ne pas entraver le cours du fleuve ces intervalles étaient remplis par des poutres couvertes de planches, rangées transversalement et garnies d'un parapet chaque vaisseau 5 38 — présentait à l'ennemi, tant du côté d'Anvers que de la Zélande, la bouche d'un canon. Les extrémités du pont étaient protégés par les deux forts de Calloo et d'Ordam ; enfin, plus de quinze cents hommes veillaient à la défense de ces ouvrages. Le succès de cette laborieuse entreprise surprit les assiégés sans les abattre. La ville renfermait une forte garnison et elle avait encore des vivres pour quelques mois ; là aussi l'exaspération du peuple était telle, que le Conseil municipal avait été obligé de prendre un arrêté qui défendait, sous peine de mort, de manifester, soit en public soit en secret, le désir de se réconcilier avec l'Espagne. A trois reprises et par des moyens dif- férents , les Anversois essayèrent de rompre la barrière qui leur enlevait l'appui de leurs alliés du Nord. Ils ne furent pas plus heureux dans la tentative qu'ils firent pour s'emparer de la contre-digue de Couwesteen, afin d'inonder toute la plaine entre Lillo et Liefkenshoek et d'ouvrir ainsi une nou- velle voie aux vaisseaux hollandais. Après ces tentatives infructueuses, les assiégés commencèrent à ressentir les effets de la disette. Les magistrats s'employaient à ranimer le courage des habitants; ils avaient l'espoir de se soutenir jusqu'à ce que les blés semés autour des ouvrages extérieurs pussent être coupés; mais avant cette époque, les assiégeants avaient emporté ces ou- vrages et s'étaient approprié ces mois- sons. Comme, en désespoir de cause, on proposait de chasser hors des murs les catholiques, le peuple, naguère si résolu, se souleva et contraignit Phi- lippe de Marnix à entamer des négo- ciations avec le prince de Parme. La capitulation, signée le 17 août i585, portait en substance Que la ville rentrerait sous l'obéissance du roi d'Espagne, aux mêmes titres que par le passé ; qu'elle recouvrerait ses an- ciens privilèges et payerait quatre cent mille florins pour les frais de la guerre. » De son côté, Farnèse accordait aux habitants une amnistie générale, auto- risait les réformés à séjourner pendant quatre ans encore dans la ville pour leur donner le temps de réaliser leurs biens, mais ne voulait reconnaître qu'aux catholiques seuls le droit de professer publiquement leur religion. Ce fut le 27 août que le représentant de Philippe II fit son entrée triomphale à Anvers; il était à cheval, entouré de la noblesse belge et suivi de son armée victorieuse. Il reçut les félicitations du corps municipal, qui l'attendait à la porte de l'Empereur. Quant à Marnix, quoiqu'il eût défendu Anvers avec la plus grande vaillance, et que le prince de Parme lui-même rendît hommage à son désintéressement, il ne put se soustraire aux soupçons et aux calomnies même de ses coreligionnaires; lorsque l'ancien collaborateur, l'ancien ami de Guillaume de Nassau débarqua dans l'île de Walcheren, l'accueil qu'on lui fit décelait une singulière défiance, pour ne pas dire une noire ingratitude. Dès ce moment, Philippe de Marnix ne fut plus associé au gouvernement de l'Etat, bien que Maurice de Nassau, le fils du Taciturne, le consultât dans les occasions importantes. Philippe II apprit au milieu de la nuit la nouvelle de la reddition d'An- vers. Il sauta de son lit et courut, fou de joie, à la chambre de sa fille, l'infante Isabelle, qu'il éveilla, en criant Ma fille, Anvers est à nous ! » Alexandre Farnèse mourut à Arras le 3 décembre 1 592, âgé seulement de quarante-six ans. Le comte Ernest de Mansfeld le remplaça provisoirement; mais bientôt Philippe II nomma gou- verneur des Pays-Bas l'archiduc Ernest d'Autriche, fils de l'empereur Maximi- lien IL Ce prince fit à Anvers une entrée solennelle à la suite de laquelle se donna à la Grand'Place un tournoi splendïde, le dernier dont notre ville fut témoin. L'archiduc Ernest étant mort le 22 février i5q5, fut remplacé par son père l'archiduc Albert, qui épousa l'in- fante Isabelle, fille de Philippe IL Les provinces belges furent d'abord heu- reuses d'être replacées sous une dy- nastie particulière; mais l'avenir leur réservait de cruelles déceptions. En effet, le règne des archiducs ne devait pas avoir de lendemain, — on dit que Philippe II le savait, — et la couronne de l'Espagne avait conservé le droit de mettre des garnisons dans les forte- resses du pays. Philippe II mourut e 13 septembre i5q8, et Philippe III, son successeur, ratifia l'acte par lequel son père cédait les Pays-Bas à l'infante sabelle. La chute d'Anvers i 585 avait rompu le lien qui avait rattaché cette ville pendant quelques années à la Confédération des Provinces-Unies ; elle amena la séparation définitive de la Belgique et de la Hollande. Aussi, à peine inaugurés dans les principales villes, les archiducs durent s'opposer aux entreprises du prince Maurice de Nassau sur la Flandre. Albert eut d'abord l'avantage, mais ensuite, malgré sa bravoure, il perdit, contre ce grand capitaine, la bataille de Nieuport. Cependant cet échec eut peu de conséquences et, grâce au génie d'Ambroise Spinola, après un siège de trois ans, qui coûta la vie à 100,000 hommes, les archiducs arrachèrent Ostende aux Hollandais, et parvinrent enfin à conclure une trêve de douze ans avec les Provinces-Unies. Cette trêve fut signée le 9 avril 1609, à Anvers. Pendant cet intervalle de repos, le pays répara une partie de ses pertes. Les lois furent remises en vigueur et l'ordre rétabli. Les villes semblaient sortir de leurs ruines, les "lises étaient relevées, et les campagnes se repeuplaient. On vit renaître plusieurs industries et refleurir un peu le commerce. Les beaux-arts surtout, protégés par les archiducs et animés par le génie de Rubens, répandirent un nouvel et vif éclat. Malheureusement, l'archiduc mourut sans postérité 1621, et sa mort fut pour les Belges un présage de nouvelles calamités elle replaçait nos provinces sous l'autorité de l'Espagne où régnait alors l'inhabile Philippe IV, fils et successeur de Philippe III. Cependant l'infante Isabelle gouverna encore pendant douze ans la Hôtel bâti en 1745, par Jean Tan Susteren, Seigneur de 's Gravenive^el, actuellement le Palais du Roi. Belgique, qu'elle sut défendre contre la politique artificieuse de la France et de la Hollande. Isabelle mourut en 1533 et, après deux siècles, les Belges vénèrent encore la mémoire immortelle de cette bonne et vertueuse princesse. Après la mort d'Isabelle, la Belgique fut presque continuellement le théâtre de guerres désastreuses qui morcelèrent son territoire, décimèrent sa population et achevèrent de ruiner son commerce et son industrie. Nous ne raconterons pas tous ces événements qui ont ensanglanté la Belgique entière le même sort qui atteignit les villes de notre pays, frappa également Anvers; mais nous donnerons quelques faits, quelques dates, pour ne pas rompre le fil historique. Lorsque nous rencontrerons quelque épisode bien particulier à notre ville, nous lui consacrerons tous les détails qu'il comporte. Après la mort d'Isabelle, Philippe IV nomma au gouvernement de la Belgique son frère, le cardinal Ferdinand d'Espagne. C'était un prince intrépide, qui fit preuve de talents militaires. La France et la Hollande s'étaient ligués pour la conquête et le partage de nos provinces. Les forces des deux puissances se réunirent et entrèrent ensemble dans le Brabant i635. Elles assiégèrent Louvain ; mais le courage des bourgeois sauva la Mlle, et le cardinal infant poursuivit vivement les ennemis dans leur retraite. Depuis lors il continua à soutenir la guerre sans infériorité, quoiqu'il fût attaqué à la fois au nord et au midi, et il eut la gloire d'avoir tenu ferme de tous, côtés jusqu'au dernier moment. II mourut en 1641, d'une maladie causée par les fatigues delà guerre. Son successeur, Don Francisco de Mcllo, vieux capitaine, obtint d'abord quelques avantages sur les Français; mais il perdit contre le duc d'Engbien, célèbre depuis sous le nom de Grand Condé, la fameuse bataille de Rocroi, qui disposa l'Espagne à la paix. L Italien Picçolomini le remplaça dans le commandement. Deux tentatives dirigées contre Anvers par le chef des forces hollandaises, Frédéric-Henri de Nassau, échouèrent complètement grâce à l'attitude énergique des Espagnols. Mais, pressé de toutes parts, le nouveau gouverneur finit par perdre plusieurs villes; il fut rappelé en 1647, pour faire place à l'archiduc Léopold d'Autriche. Il eût été peut-être assez facile alors aux Hollandais d'exécuter les projets de conquête qu'ils avaient formés quelques temps auparavant, et d'accabler la Belgique que les Français continuaient à presser. Mais les Provinces-Unies commençaient à redouter la grandeur toujours croissante de la France. Elles songèrent à traiter avec l'Espagne, et les députés des deux pays conclurent la paix au congrès de Munster 1648. Par ce traité, les Hollandais gardaient toutes leurs conquêtes territoriales et exigèrent de plus que l'Escaut restât fermé du côté de la mer, afin que le commerce d'Anvers ne pût jamais se rétablir. L'Espagne eut la lâcheté d'y consentir et la ruine définitive d'Anvers se trouva consommée. L'archiduc Léopold continua la guerre contre la France avec des alternatives de succès et de revers ; il retourna à Vienne en i656. Don Juan d'Autriche 11= de ce nom, qui le remplaça, perdit contre les Français la bataille des Dunes ; cette défaite 1 658 amena le traité des Pyrénées, le premier de ceux qui morcelèrent notre territoire ; Philippe IV céda à Louis XIV l'Artois et plusieurs villes de la Flandre, du Hainaut et du Luxembourg, pour servir de dot à l'infante Marie-Thérèse, que le jeune monarque épousa. A partir de cette époque l'ambitieux Louis XIV ne cessa de démembrer la Belgique. Ainsi lorsque le faible Charles II succéda à sou père Philippe IV, le monarque français, invoquant le prétendu droit de dévolution, envahit la Flandre. L'Angleterre et la Hollande le forcèrent cependant à la paix d'Aix-la-Chapelle 1668; par laquelle il conservait les villes qu'il avait conquises. Quatre ans plus tard Louis XIV attaqua la Hollande et les puissances s'étant coalisées contre lui, la Belgique devint, pendant cinq ans, le théâtre d'une guerre désastreuse. Elle fut témoin de la bataille de Seneffe 1674, gagnée par le prince de Condé sur les alliés commandés par le prince d'Orange, arrière-petit-fils de Maurice de Nassau. Le traité de Nimègue, qui termina cette guerre générale, céda encore à la France plusieurs villes belges. En 1686, les puissances s'étant liguées de nouveau à Augsbourg contre l'ambitieux Louis XIV, la Belgique eut à subir encore huit années de guerres sanglantes de 1689 à 1697. Quatre grandes batailles furent livrées sur son territoire la bataille de Walcourt, gagnée en 16S9 sur les Français par le prince de Waldeck, général des alliés; celle de Fleuras 1690, de Steenkerque 1692 et de Neerwinden i6 9 3, gagnées sur les alliés par le maréchal de Luxembourg. En i6 9 5, les Français bombardèrent Bruxelles où 4,000 maisons furent détruites. Le traité de Ryswyck 1697 rétablit les choses dans l'état où les avait mises le traité de Nimègue. Charles II, mort sans enfants avait institué pour héritier de la monarchie espagnole, Philippe, duc d Anjou, petit-fils de Louis XIV, et cet événement alluma la guerre de la succession d'Espagne; les puissances se liguèrent pour la troisième fois contre la France devenue trop puissante. Les Français sont battus à Ramillies 1706, par le célèbre Marlborough, général anglais, qui, de concert avec le vaillant prince Eugène, gagne en 1709, une seconde bataille sur les Français à Malplaquet. Ces revers forcent le grand roi à demander la paix, qui fut signée a Utrecht 1713. Ce traité plaça la Belgique sous la domination autrichienne. Mais comme il avait été arrêté qu'elle ne serait remise à la maison d'Autriche que lorsque celle-ci aurait donné une barrière à la Hollande contre la France, des conférences s'ouvrirent à Anvers pour régler ce dernier point. Les négociations traînèrent en longueur par suite des prétentions de la République hollandaise. Après des discussions parfois orageuses, le traité ' fut enfin signé à Anvers le 15 novembre 1715. Il était stipulé que les Provinces-Unies remettraient à S. M. I. les Pars-Bas espagnols, destinés à ne former qu'un seul domaine indivisible et inaliénable de la maison d'Autriche ; Entrée de Charles-Quint à Anvt »,.. Tabiieau de Hans Makart, d'après u eptcmbre 1521. Voir page 27. pOGRAPHIE DE O. ANGERER, VIENNE — 44 — aucune partie de ce territoire ne pourrait- jamais appartenir à la France. Il serait entretenu dans les Pays-Bas autrichiens, pour la sûreté de la République, un corps d'armée de trente à trente-cinq mille hommes, dont la Belgique fournirait les deux cinquièmes et l'Empereur les trois autres cinquièmes. En outre, la République obtenait le droit de tenir garnison exclusive dans les villes et les châteaux de Namur, de Tournai, de Menin, de Fumes, de Wameton, d'Ypres et dans le fort de Knocke la garnison de Termonde devait être mixte. Bien qu'ils fussent obligés de prêter serment à l'Empereur, les commandants des places de la barrière étaient nommés par les Etats généraux qui pouvaient fortifier ces places à leurs frais, de l'avis du gouverneur général des Pays-Bas autrichiens. L'Empereur leur permetttait encore d'occuper et d'inonder, en cas de guerre, le territoire situé entre l'Escaut et la Meuse jusqu'au Démer. Pour l'entretien des garnisons dans les places de la barrière, il leur allouait une rente annuelle de i,25o,ooo florins, hypothéquée sur les subsides des provinces belges, et sous peine d'exécution militaire. On perpétuait, en la renouvelant, la stipulation du traité de Munster relative à la fermeture de l'Escaut. Les puissances maritimes obtenaient également la ratification des mesures qu'elles avaient prises au détriment de l'industrie belge. DOMINATION AUTRICHIENNE. La domination autrichienne, qui devait se prolonger jusque vers la fin du siècle, s'imposa en 171G. Le représentant de Charles VI trouva notre pays dans une situation affligeante une sorte de malaise et d'incertitude, suite natu- relle de tant d'infortunes, paralysait le ressort de l'ad- ministration, tandis que le ressentiment de l'humiliante Convention d'Anvers tirait enfin de leur léthargie tous ceux qui se rappelaient la richesse et la puissance de nos anciennes communes. L'administration inté- rimaire du représentant de l'Empereur comte de Kônigsegg ne dura que quelques mois. Dès le 25 juin, le prince Eugène de Savoie fut investi de la dignité de gouverneur gé- néral des Pays-Bas ; mais comme il était occupé alors à défendre la Hongrie atta- quée par les Turcs, le marquis de Prié fut désigné, en qualité de ministre pléni- potentiaire ,pour administrer sous ses ordres et le rem- mmmmmmmmm La Boucherie pue du coté dit Bloedberg. Le nouveau gouverneur, pour satisfaire aux exigen- ces du traité de la Barrière, réclama de nouveaux impôts et heurta les privilèges du pays. A Anvers, les repré- sentants des métiers, vou- lant différer leur consente- ment à l'établissement des subsides que reclamait le marquis, durent se résigner lorsque le ministre, ayant fait diriger des troupes sur cette ville, la menaça de logements militaires. L'ordre rétabli, le gouver- neur travailla à relever le commerce belge presque anéanti; à cet effet, il établit à Ostende {1723, pour le commerce des Indes Orien- tales, une Compagnie géné- rale ; mais la Hollande et l'Angleterre, alarmées, for- cèrent bientôt l'Empereur à l'abolir. Le marquis de Prié fut placer pendant son absence. rappelé peu après et remplacé par l'archiduchesse Marie-Elisabeth 1725, sœur de l'Empereur, princesse d'un caractère bienveillant, qui se fit aimer des Beiges. Bien que son administration manquât un peu la princesse sut, pendant seize ans, maintenir le pays dans une paix profonde. de vigueur, Charles VI mourut en 1740. Avant sa mort, il avait, par sa Pragmatique sanction, institué sa fille Marie- Thérèse son héritière universelle. En attendant, Charles de Lorraine remplaça Marie- Elisabeth gouvernement de nos provinces. Marie-Thérèse, qui n'avait alors que vingt-trois ans, vit, aussitôt après la mort de son père, presque toute l'Europe se coaliser contre elle Fré- déric le Grand, roi de Prusse, lui enleva la Silésie; l'électeur de Bavière marcha sur Vienne, et se fit élire em- pereur à Francfort ; les Français s'emparèrent de Prague, capitale de la Bohème. Dans une position si critique, la jeune reine ne trouva de ressources que dans son courage héroïque; elle sut électriser les braves Hongrois, qui prirent la généreuse résolution de mou- rir pour leur roi Marie-Thérèse, dont l'habile politique ne tarda pas à rompre la ligue formidable des puissances. Le traité d'Aix-la-Chapelle, qui termina la guerre de la succession d'Autriche, rendit les Pays-Bas catholiques à Marie-Thérèse et reconnut pour em- pereur d'Allemagne François de Lor- raine, son époux 1748. Alors Charles de Lorraine, beau- frère de l'impératrice, vint prendre le gouvernement de nos provinces. Géné- ral instruit , brave et sage , il avait combattu contre les Prussiens et les Français, pendant la guerre de la succession, avec des alternatives de victoires et de défaites. Lorsque la paix lui permit de prendre le gouvernement des Pays-Bas, il y seconda toutes les vues généreuses de Marie- Thérèse, qui encouragea le commerce, l'industrie et surtout l'agriculture , fit fleurir les sciences, les lettres et les arts en fon- dant une école militaire à Anvers, une académie à Bruxelles, et en établissant des collèges dans les principales villes de nos provinces. Ce bon prince mou- rut en 1780. Marie-Thérèse mourut même année, avec le titre glorieux de mère de la patrie » que lui décernèrent les peuples, et surtout les Belges qui avaient vécu heureux sous son règne. Joseph II, fils et successeur de Marie- Thérèse, forma d'abord des projets favorables à l'indépendance de nos provinces. Le traité de la Barrière subsistait encore; l'empereur ordonna la démolition des places fortes, et les garnisons étrangères se retirèrent sans résister. Il réclama ensuite la liberté de l'Escaut; mais il cessa bientôt de soutenir ses justes prétentions, et se contenta d'une somme de dix millions de florins que la Hollande sacrifia 47 IF ,,. d'après le Tableau de P. Vander Oitderaa. .""" pour conserver son monopole. Il voulut alors modifier les lois, le gouvernement et les mœurs des Belges, en supprimant les anciens privilèges et les usages nationaux, pour établir des institutions et des coutumes nouvelles. Il s'attaqua d'abord au clergé, et voulut établir lui-même un séminaire général. Ensuite, il abolit les tribunaux et les conseils; enfin il cassa les Etats de Hainaut et de Brabant qui lui résis- taient {1789. C'étaient des actes de despotisme, et ils furent soutenus avec brutalité. La résistance ne se fit pas attendre. Il s'était formé, à Bréda, un comité de Belges émigrés, qui put bientôt réunir deux ou trois mille volontaires. Le commandement fut confié au colonel Van der Meersch, vieil officier d'une valeur éprouvée. Il entra en Brabant avec sa faible troupe et battit les Autri- chiens à Turnhout 26 octobre 1789. Ce fut le signal du soulèvement de la Belgique entière. Toute la Flandre chasse les Autrichiens. Le peuple de Bruxelles les attaque dans les rues et les force à la retraite. Mons tombe également au pouvoir des bourgeois. Le 11 janvier 1790, les députés de toutes les provinces situées au nord de la Meuse étaient réunis à Bruxelles et y proclamaient l'indépendance des Etats-Belgiques- Unis. Henri Van der Noot, jusqu'alors avocat à Bruxelles, et qui s'était mis à la tête du comité de Bréda, se trouva appelé à diriger l'Etat lui-même. Après avoir chassé les étrangers, les Belges ne purent compléter leur œuvre en s'organîsant. Van der Meersch et ses officiers se montrèrent bientôt disposés à dicter la loi aux Etats. Ceux-ci don- nèrent le commandement des forces à un officier prussien, le général Schœn- feld, tandis que le vainqueur de Turn- hout était arrêté et conduit à la cita- delle d'Anvers. Mais Schcenfeld, qui semble avoir été l'agent d'une puissance étrangère, ne fit aucun usage des forces mises sous ses ordres, et glaça leur enthousiasme par sa froideur. Cependant Joseph II venait de mourir, et Léopold II, son frère, offrait une paix avantageuse. Les Belges l'ayant refusée, il s'avance avec une forte armée, culbute les patriotes peu confiants dans leur général Schœnfeld, reprend la Belgique 1790, accorde aux Belges une amnistie générale et la pleine jouissance de leurs constitutions. Il meurt 1792, sans avoir eu le temps de réaliser toutes ses vues bienveillantes qui auraient pacifié complètement le pays. ^^ -48 - François II, son fils, était à peine monté sur Je trône impérial qu'il eut à lutter contre la terrible Révolution française, qui renversait, à Paris, le trône de Louis XVI et faisait disparaître jusqu'aux derniers vestiges du régime féodal. Le fléau de la guerre vint encore une fois monder de sang la Belgique. Dumouriez remporta 1792, sur les Autrichiens, à Jemmapes, une victoire qui valut aux Français la conquête de la Belgique. L'année La Maison de J. J. Jordaens. suivante, les Autrichiens reprennent l'offensive, et le général belge Clairfayt, à la tète des Impériaux, bat Dumouriez à Neerwinden, et remet de nouveau la Belgique au pouvoir de l'Autriche. L'archiduc Charles-Louis, frère de l'empereur, vient prendre possession du gouvernement de nos provinces ; mais en 1794, Jourdan. général français, gagne sur le prince de Saxe-Cobourg, général autrichien, la bataille de Fleuras, qui met fin, en Belgique, à la domination autrichienne. DOMINATIC Les Français réunirent la Belgique à leur pays et supprimèrent toutes nos institutions pour nous imposer les leurs. Ils ôtèrent à nos provinces leurs noms antiques, et divisèrent le territoire , en neuf départements. La province d'Anvers fut appelée le dépar- tement des Deux-Nèthes. Napoléon ayant relevé le trône et rétabli le culte religieux, que la France républicaine avait voulu abolir , la Belgique obéit avec moins de répu- gnance à ce puissant souverain, qui fit quelques efforts pour encourager son industrie. Lorsqu'il vint visiter la Bel- gique i8o3, il voulut s'arrêter trois jours à Anvers. Dès le lendemain de son arrivée, à trois heures du matin, il fit à cheval le tour de la ville, exa- minant dans le plus grand détail les fortifications et le port cette inspec- tion lui inspira de vastes projets qu'il s'efforça bientôt de réaliser. Il fit creuser le bassin, élever l'arsenal, construire la route qui de cette ville conduit à Amsterdam, et joindre, par un canal, l'Escaut à la Somme. Dans un de ses nombreux sujets de conversations rompues, dit le Me'-, mariai de Sainte-Hélène , l'empereur s'est arrêté avec suite sur Anvers, son arsenal, ses fortifications, son impor- tance, les grandes vues politiques et militaires qu'il avait eues sur ce point si heureusement situé, etc., etc. Il a dit qu'il avait beaucoup fait pour Anvers, mais que c'était encore peu auprès de ce qu'il comptait faire. Par mer, il voulait en faire un point d'attaque mortel à l'ennemi ; par terre, il voulait le rendre une ressource cer- taine en cas de grands désastres, un vrai point de salut national ; il voulait le rendre capable de recueillir une armée entière dans sa défaite, et de résister à une année de tranchée ou- verte, pendant laquelle une nation avait le temps, disait-il, de venir en masse la délivrer et reprendre l'offensive. — L empereur disait qu'il avait arrêté que le tout fût gigantesque et colossal. Anvers eût été à lui seul toute une province. Il avait l'intention d'établir un arsenal complet et bien plus grand en face d'Anvers, sur la rive opposée, à la Tête-de-Flandre. II avait d'abord eu le projet hardi de jeter un pont au travers de ce fleuve difficile; mais il finit par se décider pour des ponts volants très ingénieux. — L'empereur avait sur Anvers RANÇAISE. 5i les idées les plus gigantesques il eu eût prolongé l'ensemble, les détails et les moyens jusqu'à la mer. » Autant Napoléon s'efforçait de réédifier Anvers, en lui donnant pour base des fondations commerciales, autant l'Angleterre s'efforçait de prévenir les conséquences de cette restauration. L'expédition entreprise sur l'Escaut en 1809 fut conçue dans cet esprit. Saisissant le moment où la France était privée de ses deux grandes armées régulières, occupées l'une sur le Da- nube, l'autre sur le Tage, le ministère britannique dirigea contre l'île de Wal- cheren une flotte composée de soixante et dix bâtiments de guerre, indépen- damment de quatre-vingt-quatre cor- vettes et d'une foule d'autres navires. Vingt millions de livres sterling cinq cents millions de francs avaient été dépensés pour ce formidable arme- ment. Au moment où Anvers était ainsi menacée par plus de quarante-cinq mille soldats, elle était presque sans garnison. En réalité, l'ancienne métro- pole commerciale des Pays-Bas ne dut son salut qu'à l'inhabileté du général anglais au lieu de s'avancer directement par le gué du canal de Berg-op-Zoom , lord Chatham alla mettre le siège devant Flessingue, dont la prise d'Anvers devait entraîner la chute. Entassée dans les marais de la Zélande, son armée fut décimée par les fièvres ; et, en moins de soixante jours, ces forces si imposantes étaient disper- sées, sans s'être montrées plus loin que le fort de Bath. D'après les détails fournis par le préfet de l'empire, Anvers, grâce aux immenses travaux qui avaient pour objet de menacer l'Angleterre, obtint un accroissement de 10,000 âmes; en 1814, la ville contenait 66,000 habi- tants. Lors de la chute de Napoléon, les puissances alliées , maîtresses de la Belgique, établirent à Bruxelles un gouvernement provisoire 11 février 1814, qui fut confié à Guillaume d'Orange-Nassau, afin de préparer ainsi les voies à l'union de la Hollande et de la Belgique, que les puissances voulaient effectuer. En effet le congrès de Vienne réunit définitivement la Belgique et la Hollande 11 décembre 1814 sous le sceptre de Guillaume d'Orange -Nassau. 52 LA BELGIQUE REUNIE A LA HOLLANDE. Les Belges réunis aux Hollandais sous le sceptre de Guillaume I", roi des Pays-Bas, avaient pris une part très active à la guerre que les alliés firent à Napoléon pendant les cent jours; ils s'étaient distingués aux Quatre-Bras en combattant, sous la conduite du prince d'Orange, fils de Guillaume, contre les Français commandés par le maréchal Ney, et à Waterloo où ils eurent la gloire de dégager le prince d'Orange, qui jeta sa décoration au milieu du bataillon belge en s'écriant Mes amis, vous lave{ tous méritée! Après la chute définitive de Napoléon, Guillaume s'occupa d'organiser son nouveau royaume une commission composée de douze Belges et de douze Hollandais fut chargée de modifier la loi fondamentale des Pays-Bas et d'en faire la Constitution du nouveau royaume. Cette loi fondamentale, ainsi modifiée, fut soumise à l'acceptation des notables belges; sur i323 votants, 796 rejetèrent la loi surtout parce qu'elle ne garantissait pas assez les droits de l'Église catholique, et 527 seulement l'acceptèrent ; mais Guillaume consi- dérant comme [favorables à la loi 280 notables qui n'avaient point répondu à l'appel, promulgua la nouvelle Constitution et se fit inaugurer à Bruxelles comme roi des Pays-Bas. Par ce procédé inconstitutionnel, il violait une des conditions essentielles posées par les puissances, celle de ne gouverner que d'après une Constitution établie de commun accord; il jeta par cette manière d'agir la première semence de division dans son royaume. Le pays prospéra cependant sous le rapport du commerce et de certaines industries ; mais Guillaume, sous l'influence de son ministre Van Maanen, respectait peu la loi fondamentale et poursuivait son plan qui était de détruire la nationalité belge et de nous hollandiser ; il ne réussit, comme un autre Joseph II, qu'à pousser les Belges à la révolution. REVOLUTION DE ,' L'opposition belge se manifesta énergiquement dans les Chambres et dans la presse; les catholiques et les libéraux, comprenant que V Union fait la force , unirent leurs efforts; on pétitionna de toutes parts dans les provinces méridionales, et l'obstiné monarque, au lieu d'avoir égard à de justes réclamations, publia son fameux Message du 1 1 décembre 1829, par lequel il s'arrogeait un pouvoir absolu; ce coup d'autorité fut suivi de plusieurs destitutions, et les écrivains de l'opposition furent poursuivis et condamnés à l'exil. Alors la révolte devint imminente. La révolution de juillet i83o, qui renversa du trône de France Charles X, frère de Louis XVIII, fut en Belgique le signal d'une agitation menaçante pour Guillaume. Ce fut de Bruxelles que partit le signal d'un mouvement insurrectionnel qui s'étendit bientôt à la Belgique entière. Dans la soirée du 25 août, après une orageuse représentation de la Muette de Portici, le peuple saccagea les demeures des principaux agents de la domination hollandaise. Les désordres continuèrent les deux jours suivants. Le 28, après que les vieilles couleurs de Brabant eurent été arborées, les notables furent convoqués à l'hôtel de ville et une pétition adressée au roi pour demander la prompte convocation des États généraux. A ce moment, la majorité des Belges ne souhaitait encore que la séparation administrative des deux parties du royaume, avec le maintien de la maison de Nassau. Guillaume I er résolut de convoquer les députés à la Haye, mais en même temps il fit partir pour Bruxelles un corps de cinq à six mille hommes. Le prince d'Orange et son frère Frédéric, qui les commandaient, établirent leur quartier général à Vilvorde. Le premier, confiant en son ancienne popularité, espéra dominer la crise par une démarche chevaleresque. Accompagné de six généraux ou aides de camp, sans autre escorte, il entra, le 1 e1 " septembre, dans la capitale par la porte de Laeken. Les rues étaient hérissées de barricades. La garde bourgeoise se montrait respectueuse, mais froide; le peuple avait parfois une attitude menaçante. Parvenu dans son palais, k I - 5 4 - le prince eut plusieurs conférences avec les notables les plus influents et quelques membres des états généraux On ne lu, dissimula point que le désir le plus ardent de la Belgique était la séparation complète entre les provinces méridionales et les provinces septentrionales, sans autre point de contact que la dynastie régnante. L'héritier du troue promit de porter à son père l'expression de ce vœu, et il quitta la ville le 3 septembre, après avoir pris sur lui d éloigner les troupes qui s'y trouvaient encore. Mais Guillaume I- refusa opiniâtrement de donner au pays la satisfaction que celui-ci demandait. En ouvrant à la Haye, Je ,3 septembre, la session extraordinaire des états généraux, le roi laissa entrevoir son opinion Je ne céderai jamais, dit-il, à l'esprit de parti et je ne consentira, jamais à des mesures qui sacrifieraient le bien-être et les intérêts de la patrie aux passions et à la violence. r r Pendant que les représentants de la nation délibéraient à la Haye, le prince Frédéric essaya de reprendre Bruxelles. Repoussées à la porte de Flandre et à la porte de Laeken, les troupes hollandaises pénétrèrent le 23 septembre dans le haut de la ville par les portes de Schaerbeek et de Louvain, et, malgré la résistance des patriotes, occupèrent le Parc. Là elles furent contenues par une poignée d'intrépides ci- toyens, qui, maîtres des hôtels environnants ou embusqués derrière quelques barricades élevées à la hâte, enfermèrent leurs ennemis dans un cercle de feu. Le lendemain, après une nuit pleine d'angoisses pour les habitants, la lutte devint moins inégale les combattants, qui n'étaient d'a- bord qu'au nombre de douze à quinze cents, avaient vu se grossir leurs rangs par les vo- lontaires accourus des villes voisines et des campagnes. Don Juan van Halen Vers huit heures du matin le feu recommença sur toute la ligne et la bataille continua avec acharnement jusque dans la soirée, sans que les Hol- landais fissent le moindre pro- grès, lis ne surent même pas mettre à profit l'incroyable confiance des volontaires, lors- que ceux-ci, barrasses, aban- donnèrent de nsftiyeau aux surprises possibles de leur ;; ennemi un terrain qu'ils lui avaient si courageusement dis- ' puté pendant la journée. Le 25, Don Juan Van Halen, ancien officier espagnol, mais Belge d'origine, ayant été in- vesti du commandement en chef, les insurgés montrèrent plus d'ardeur encore et prirent sur certains points 1 offensive. Les jours précédents, quelques hommes intrépides étaient cependant parvenus à se faire écouter et à organiser la résistance. Citons M. Pletinckx, créé, le 22 au soir, dans une réunion à l'hôtel de ville, comman- dant des forces mobiles et fait prisonnier dans la soirée du 25 ; le baron Fellner, qui resta au nombre des morts Mellmet, général dans la jeune garde de Napoléon pendant les Cent Jours ; E. Grégoire, Palmaert, Kessels' Roussel, etc. La journée du dimanche, 26, fut la plus meurtrière; jusque vers deux heures du matin, on entendit le bruit de la générale, du tocsin, de la fusillade et de temps en temps, le grondement du canon. Mais déjà le prince Frédéric, voyant l'inébranlable attitude de ses adversaires sans cesse accrus par de nouveaux combattants préparait sa retraite. Lorsque vers cinq heures du matin, quelques volontaires pénétrèrent dans le Parc, ils n'y trouvèrent plus personne l'armée royale était partie, se dirigeant en bon ordre vers Malines et Anvers. A sept heures, le bourdon de Sainte-Gudule annonça la délivrance de Bruxelles. Six cents Belges avaient succombé pour l'indépendance de leur pays. Au milieu même de la bataille, et en l'absence de toute autre autorité, un pouvoir révolutionnaire s'était organisé à Bruxelles, dans la matinée du 24 septembre, sous le nom de Commission administrative elle se composât! du baron Emmanuel d'Hooghvorst, général de la garde bourgeoise; de Charles Rogier, commandant de la compagnie de volontaires liégeois, venus au secours de Bruxelles, de Jolly, ancien officier du génie. Dans la soirée du 24, vers onze heures, M. Juan Van Halen reçut le billet suivant La Commission administrative invite le colonel Don Juan Van Halen à passer à l'hôtel de ville pour une affaire qui le concerne. Signé Ch. Rogier et Vanderlinden-d'Hooghvorst. » Arrivé peu après à l'hôtel de ville, dont les antichambres étaient lugubres et désertes, M. Van Halen fut introduit dans le salon où, autour d'une table éclairée d'une chandelle, se trouvaient assis MM. d'Hooghvorst, Rogier et Jolly. - Nos volontaires ont besoin d'un chef, dit 56 — M. Rogier; vous allez vous mettre à leur tête il faut prendre le Parc. — Messieurs, accordez-moi deux heures pour me décider et vous répondre. — Pas même deux minutes, répondit M. Rogier. » M. Van Halen ne fit plus alors qu'une seule observation; elle était relative au sort de sa famille et donna lieu à M. d'Hooghvorst de faire une réponse empreinte de toute la noblesse et de la générosité de son caractère ; enfin, il accepta... Le 26 septembre, la Commission révolutionnaire, ne doutant plus de la victoire, s'était définitivement constituée sous le nom de Gouvernement provisoire, dont firent partie MM. d'Hooghvorst, Ch. Rogier, le comte Félix de Mérode, Alexandre Gen- debien, Sylvain Van de Weyer, Jolly; J. Vanderlinden, comme trésorier, J. Nicolay et F. de Coppin, comme secrétaires. Le 28, il s'adjoignit M. de Potter* condamné naguère à huit années d'exil pour avoir publié, dans le Courrier des Pays-Bas, un plan d'opposition aux volontés royales. Cet écrivain, dont la per- sécution avait grandi le prestige, fut en ce moment l'objet d'une de ces ovations que le peuple ne décerne à ses idoles que dans des jours d'ivresse, trop tôt suivis d'un triste lendemain. Louis-Joseph-Antoine de Potier Son voyage de la frontière jusqu'à Bruxelles fut une marche triomphale. Une multitude im- mense escorta l'exilé d'hier jus- qu'à l'hôtel de ville. Du haut du balcon de l'antique édifice, il ha- rangua la foule, enthousiaste et heureuse d'applaudir un homme en qui se personnifiait sa victoire. Tandis que le Gouvernement provisoire commençait sa tâche laborieuse, les corps de volon- taires, composés de l'élite de la jeunesse, continuaient une lutte héroïque contre les troupes roya- les. Vainqueurs à Waelhem et à Berchem, impatients de venger JÇxCBrahmçQïttt?* ^, T fir t , r .-*- f 7 — r -r*77' . ,. 1. ïf i-t lr =^FM±feaa fc/ l ;i'iggB ' r mm^sm^m w^Êm £ tfZe&JiV-d' Je A, , ^V^,, J * v -l/i eftne * Anvers- ;, ;..i.'-'.f.;r,.j . apprenti/Âge Jrrauyere ' OoTt. tenant fi demeure en la ville Jt- fia nat/fanee. U ville J f J Jk naihanee. ÎJ-o-m eaii plus loin que ce maître la science du coloris. Si son dessin eût été également bon ; si ses types n'eussent été trop i!i souvent vulgaires, il eût balancé la gloire de Rubens. Le manque de noblesse lui est habituel, mais il a prouvé qu'il était capable de surmonter ce défaut dans quelques-unes de ses œuvres qui sont comptées parmi les joyaux les plus brillants de l'école flamande. Son coloris éblouissant n'a pas suffi à lui assigner la seconde place dans cet Elysée; elle appartient à un autre Anversois, Antoine Van Dyck. Né en 1599, d'une famille de riches marchands, Antoine Van Dyck montra pour la peinture des dispositions si précoces que ses parents le placèrent dès l'âge de onze ans dans l'atelier de Henri Van Balen. Au bout de cinq ans, il passa dans celui de Rubens, dont il devint le meilleur élève. La gloire de Van Dyck égale presque celle de Rubens. C'est un créateur moins puissant, mais plus poétique; moins vigoureux, mais plus fin; moins éclatant, mais plus suave, plus délicat, plus harmonieux. Rubens frappe, émerveille, enchante ; Van Dyck fait rêver. Rubens fait le poème du corps humain ; il l'éclairé, le pétrit, le tord, le retourne sous toutes ses faces ; il en démontre la poésie sous ses innombrables aspects ; Jacques Jordaens Soo d'onde songen, soo pepen de jtmgen Van Dyck semble ne voir dans le corps que l'enveloppe transparente de l'âme. Sa muse est plutôt celle de l'élégie que celle du drame ; il est plus intime qu'objectif. Le type qu'il a le mieux peint est celui de la Vierge des douleurs, Mater Dolorosa. Les saintes femmes, debout au pied de la croix, ou reposant sur leurs genoux la tête du Christ mort, sont rendues avec une sensibilité attendrie qui remue les âmes. Elles pleurent de véritables larmes, sans que leurs traits, bouleverses par cette douleur qui ne veut pas être consolée, perdent rien de leur dignité. Comme peintre de portraits, Van Dyck n'a pas de rival. La distinction, la finesse, une noblesse, idéale, la transparence des carnations qui permet pour ainsi dire de voir la vie palpiter sous la peau ; des attitudes chevale- resques, élégantes, aisées, fières sans fatuité ni dédain, sont les traits qui les caractérisent. Van Dyck mourut à Blackfriars, en Angleterre, le 9 décembre 1641. C'est encore à un peintre anversois, le créateur de tant de toiles charmantes, le poète des Kermesses brabançonnes, des joyeuses beuveries de paysans, des tavernes enfumées, des laboratoires d'alchimistes ; David Teniers, enfin, qu'échoit la succession artistique de Van Dyck. C'est à David Teniers et à ses collègues, les doyens et anciens de la corporation de St-Luc, qu'Anvers est redevable de l'érection de l'Académie des Beaux-Arts. Sur leur demande, la Gilde obtint du roi Philippe IV une lettre patente datée du 6 juillet i663, autorisant l'établissement, dans le sein même de la corporation, d'une académie, formée sur le modèle de celles de Rome et de Paris. Jusque-là, les apprentis peintres avaient été formés dans les ateliers des francs-maîtres. Certes, l'abolition des jurandes devait faire tomber cet enseignement particulier mais il ne nous est pas démontré que l'enseignement public des Académies ait produit des résultats meilleurs. David Teniers mourut à Bruxelles, le 5 avril 1694, et fut enterré à Perck, près de Vifvorde, où il possédait un château. Nous ne ferons qu'indiquer brièvement les autres noms de la pléiade illustre qui gravitait autour de Rubens et de Van Dyck. C'est d'abord Gaspard de Crayer, né à Anvers en 1 585 . Ses peintures religieuses se distinguent par un sentiment délicat, une couleur fine et argentée qui leur donnent un charme particulier. Gonzalès Coques, né à Anvers en 161S, traita le portrait dans la manière noble de Van Dyck. Le Jésuite Daniel Seghers, né à Anvers en iSgo, fut le plus célèbre peintre de fleurs de l'école flamande. Qui, dans aucune école, à peint avec plus de force et de vérité les animaux et les fleurs que l'Anversois Jean Fyt 160g à 1661, et l'Anversois François Snyders 1570 a 1657 ? Les chasses de ce dernier ne le cèdent même pas à celles de Rubens. Théodore Boeyermans, né en 1620, continua jusqu'à sa mort, arrivée en 1677 ou 1678, les grandes tradi- tions de Rubens. Outre les tableaux de ce maître que possède le Musée, on peut admirer dans l'église St-Jacques une magnifique Assomption de la Vierge, qui orne l'autel placé à la droite de l'entrée du chœur. Un des derniers peintres qui soutinrent avec éclat la renommée de l'école anversoise est Jean-Erasme Quellin, né en 1634 et qui vécut, à ce qu'on présume, jusqu'en 1715. Le nom de Quellin a été illustré par toute une dynastie d'artistes. Jean-Erasme était petit-fils d'Erasme, le vieux, sculpteur, et fils d'Erasme, le jeune, peintre de grand mérite, dont notre Musée possède d'excellents tableaux. Jeune encore, Quellin voyagea en Italie, et fut employé à de grands ouvrages à Rome, à Venise, à Naples, à Florence. Les vastes compositions de Paul Véronèse frappèrent surtout son imagination et il eut l'ambition de les égaler. Les essais qu'il tenta dans ce genre, à son retour en Belgique, appelèrent sur lui l'attention. Toutes les villes s'empressèrent d'avoir de lui des tableaux pour la décoration de leurs églises. Il travailla pendant seize ans à l'abbaye de St- Michel, d'Anvers, et y peignit entre autres tableaux ceux qui représentent les martyrs de Gorcum et la piscine de Bethsaïde, qui se trouvent aujourd'hui au Musée d'Anvers. Ce dernier est un des plus grands qui aient été exécutés en Belgique et on le regarde comme son chef- d'œuvre. - Citons encore François Goubau, né en 1622, dont on voit à l'église St-Jacques un Christ mort qu'on pren- drait pour un Van Dyck ; les paysagistes Josse de Momper et Jean Wildens ; le peintre et graveur Paul Bril ; le peintre de fruits et de nature morte, Adrien Van Utrecht ; Pierre Van Mol ; Jean Cassiers ; Gérard Zeegers ; Théodore Rombouts, et tant d'autres, dont la nomenclature seule remplirait plusieurs pages. Venise au temps du Titien, Rome au temps de Michel-Ange, ne renfermaient pas un aussi grand nombre d'artistes qu'Anvers au temps de Rubens. La seconde moitié du XVII e siècle vit commencer la décadence de cette brillante école. Il y a une date fatale celle du traité de Munster, 1648, dont l'influence désastreuse se fit sentir dans les arts comme dans la politique et le commerce. Avec la fermeture de l'Escaut, tout mouvement s'arrête, dans le monde des idées comme dans le monde des affaires. D'ailleurs les sources mêmes du luxe étaient taries, et les beaux-arts sont un luxe. Au xvni 8 siècle, la Belgique sommeille. A son réveil, nous verrons quelques hommes d'élite ressaisir les traditions oubliées de l'époque de Rubens, pour jeter les fondements de l'école moderne. Les traditions delà couleur s'étaient perdues dans le cours du xviii b siècle, dit Van Hasselt, l'école de Watteau et de Boucher ayant déteint sur l'art flamand. » Arriva ensuite le système gris perle de David. Depuis quelques années cependant, un homme s'était rencontré à Anvers, que cette ville avait placé à la tête de son Académie et qui s'était repris à l'étude de nos grands maîtres du XVII e siècle, de Rubens surtout. C'était Herreyns, dont le nom est presque inconnu aujourd'hui parce qu'il a laissé peu d'ouvrages, mais auquel est due la renaissance de la peinture flamande. Van Brée recueillit la succession de Herreyns comme Directeur de l'Académie, dont il rehaussa l'éclat par son tact et son savoir et qu'il sut conduire avec succès pendant une des périodes les plus critiques qu'elle eut à traverser. H — So — Après la Révolution Belge, la première Exposition artistique eut lieu à Bruxelles en 1834. Notre école y fut brillamment représentée ; Wappers, directeur de l'Académie, qui réforma complètement l'enseignement de la peinture et reprit l'étude des anciens maîtres ; Leys, son successeur à la direction de l'Académie, coloriste éminent, grand penseur et observateur judicieux; de Keyser, Wiertz, et Van Ysendyck se rattachèrent aux traditions des maîtres de l'art flamand par la voie que Herreyns leur avait indiquée. ARCHITECTES — SCULPTEURS - GRAVEURS - IMPRIMEURS - MUSICIENS - SAVANTS. Les autres arts plastiques, la sculpture, l'architecture et' la gravure avaient marché à Anvers de pair avec la peinture. Jean Appelmans fut l'auteur du plan des tours de Notre-Dame. L'architecture ogivale de la décadence vit surgir Herman de Waghemakere le vieux, ses fils Dominique et Herman le jeune, et Thierry de Coffermaker, qui ont dirigé les travaux de Notre-Dame, de St-Jacques et de la Bourse ; Pierre Colkies, qui bâtit à Louvain, en i5o3, cette belle Chartreuse qui faisait l'admiration de Juste- Lïpse ; Henri de Pas, qui dressa les plans de l'ancienne Bourse de Londres. L'architecture de la renaissance produisit Corneille de Vriendt, l'auteur des plans de l'Hôtel de Ville et de la Maison Hanséatique. Au siècle de Rubens, quelques peintres cumulaient les fonctions d'architecte. De ce nombre furent l'illustre Pierre-Paul lui-même, et Balthas ar Gerbier, qui devint intendant des bâtiments royaux d'Angleterre. Moins nombreux que les peintres , les sculpteurs anversois ont soutenu au XVI* et au XVII e siècle, ainsi qu'ils le font aujourd'hui, la renommée artistique de leur cité. Nous distinguerons parmi eux Barthélémy Van Raephorst, qui jouit de la faveur des ducs de Bourgogne. Toutefois nous ne connaissons de lui aucun ouvrage. Les premiers noms marquants sont ceux de l'illustre famille artistique des Quelim. Les deux Pierre Verbruggen Louis Willemsens, les deux André, les deux Jean et Robert Collyns de Noie, Guillaume Kerricx, Gérard Van Opstal, Jean Millich, Mathieu Van Beveren, Sébastien et René-Michel Slodts, Jean Cardon, Sébastien deNere, etc., ont joui, de leur temps, d'une grande réputation et rempli de leurs œuvres nos belles églises, que les ravages des iconoclastes avaient dénudées. Parmi les sculpteurs citons particulièrement Jacques Jongelings, l'auteur de la fameuse statue du Duc d'Albe, que la vengeance populaire renversa dans la journée du 24 août 1577. Des débris de cette statue , le sculpteur Jean Couthals fit un crucifix qu'on éleva sur la place de Meir; il y resta jusqu'à la seconde invasion française. La croix fut alors abattue et vendue le 28 décembre 1797. Plus tard le propriétaire en fit don à la cathédrale, où elle se trouve placée au-dessus de la grande porte d'entrée. Parallèlement à la célèbre école de peinture, se développa à Anvers une école de gravure qui en reproduisait les chefs-d'œuvre par le burin, et illustrait les nombreuses éditions des imprimeurs anversois. La plus ancienne mention relative à l'imprimerie tabellaire qu'on ait rencontrée en Belgique, appartient à l'année 1442 elle se trouve dans l'acte d'organisation de la Gilde de St-Luc. Les prenters y sont nommés, comme faisant partie de la corporation, après les enlumineurs, et à la suite des peintres, des sculpteurs et des vitriers. Les productions des graveurs sur bois du xv e siècle ne sont guère que des objets de curiosité, estimés des collectionneurs comme les essais d'un art nouveau. La gravure sur cuivre, inventée par le Florentin Marc Finiguerra en 1452, fut de bonne heure introduite en Belgique. L'influence de Rubens se fît sentir sur la gravure comme sur tous les autres arts. Le grand peintre y excellait lui-même et il prit plaisir à diriger de nombreux disciples. Ils reproduisirent ses belles pages avec une adresse merveilleuse. Le plus habile de ces interprètes de Rubens est Lucas Vosterman, le vieux. Lucas fut le plus célèbre graveur de son temps. Les quatorze planches qu'il exécuta d'après les tableaux de Rubens sont comptées parmi ies meilleures productions de son art. Il forma deux élèves dignes de lui Lucas Vosterman, le jeune, son fils, Pierre du Pont du Pontices. Citons encore Martin Van der Goes et Nicolas Pitau ; Jean-Baptiste et Corneille De Wael; Jacques De Bie, Corneille Schut et Jacques Jordaens, les célèbres peintres; Henri Snayers; Guillaume Panneels, élève de Rubens; Jacques Fouquières, élève de Breughel de Velours; Pierre Clowet et Albert, son neveu; Pierre de Jode, îe jeune, élève de son père; Arnould de Jode, son fils; Jean Erasme Quellin et Théodore Van Thulden, peintres et graveurs; les trois Galle; les deux frères Bolswert, qui ont laissé d'admirables planches d'après Rubens; Corneille Vermeulen, Guillaume De Leeuw, Jean Witdoeck, Quirin Boel et Rombaut Eynhoedts ; et enfin, le plus renommé des graveurs anversois, Gérard Edelinck, élève de Corneille Galle, le jeune. L'époque où vécut Edelinck, de 1627 à 1707, prouve que la gravure avait échappé à la décadence générale qui entraîna les autres arts après le traité de Munster. Il passa la plus grande partie de sa vie à Paris, où il jouit de la protection de Colbert et de la faveur de Louis XIV. Il reçut une pension, le titre de graveur du Cabinet du Roi et un logement aux Gobelins. En 1677, il fut nommé membre et conseiller de l'Académie de peinture et de gravure et le Roi le décora de l'ordre de St-Michel. L'opinion publique l'avait placé à la tète des graveurs de l'école française. Cette école était alors la première du monde, et c'était un Anversois, formé dans son art dans sa ville natale et par un maître anversois, qui en était le chef. Il prouvait par son exemple que, si une cause fatale entraînait dans sa patrie les Beaux-Arts vers la dé- cadence, ce n'était pas du moins parce que les hom- mes leur faisaient défaut. Alost a élevé une sta- tue à Thierry Maertens pour avoir introduit la typographie en Belgique, par l'impression, dans cette ville, en 1473, du Spéculum conversionis peccaiorum. Cependant il est hors de doute que c'est à un impri- meur anversois, Mathys Van der Goes, que revient l'honneur de cette intro- duction son livre est antérieur d'un an à celui de Thierry Maertens; il a pour titre Het boeck van Tondalus Visioen, ghe- preni î Anîiperpen bi mi Mathys Van der Goes, 1472. Dans l'espoir , peut- être, d'ouvrir à ses livres un plus vaste débouché, Thierry Maertens vint s'é- tablir à Anvers, en 1476. Le premier livre qu'il y Le puits en fer forgé par Qiiinten Matsys imprima Rodulphi agri- cole opuscula, porte la date du 2 mai 1476. La même année il fit paraître encore \eSummaexperimentorum, sive Thésaurus pauperum. Après ces deux publica- tions , ses presses s'arrê- tèrent; il ne reparait qu'en 1493. Pendant l'absence de Thierry Maertens, unautre imprimeur s'était établi à Anvers, Gérard Leeu, qui avait introduit l'imprime- rie à Gand vers 1477. Il arriva à Anvers en 1484, et commença la brillante série des imprimeurs-ar- tistes Konstdrukkers qui illustrèrent la typographie anversoise au XVI e siècle. De 1484 à 1493, ses presses produisirent plus de cent ouvrages divers. L'atelier de Gérard Leeu fut repris, à ce qu'il parait, par Adrien Lies- veld. Les autres impri- meurs du xv= siècle sont Godefroid Back, Eckert Van Stambosch, Jan Van Doesbosch, Michel Van Hoogstraten, Roland Van den Dorpe, connu par l'Aller excellente Chronyke van Brabant, contenant beaucoup de gravures. Henri Van Rotterdam, Claus de Grave, qui n'ont rien produit de remarquable, ouvrent aussi le XVI siècle, qui fut l'ère de splendeur pour la typographie anversoise. Avec l'aide des graveurs sur bois et sur cuivre, les imprimeries artistiques produisirent ces magnifiques ouvrages devant lesquels la parcimonie moderne recule épouvantée. Nous citerons en ce genre les livres d'architecture de Vitruve, publiés à Anvers par Pierre Coeck; les impressions de Gérard de Jode 'et de Liefrinck Depuis le milieu jusqu'à la fin du xvi siècle, les marchands d'estampes et de livres illustrés sont innombrables Anvers était peut-être alors le foyer le plus actif de l'imprimerie et de la gravure de l'Europe entière II faudrait tout un volume pour dresser la bibliographie de tous les livres historiés publiés à Anvers pendant le xvi" siècle — Sa — C'est surtout en substituant les planches en cuivre ou la gravure en taille-douce, aux planches en bois pour l'illustration des livres, que l'imprimerie anversoise obtint un immense succès. Anvers, la première, opéra cette substitution sur une grande échelle. Un de ses artistes, Gabriel Tavernier, eut l'honneur d'introduire la taille-douce en France. Il s'était établi en i5y3 à Paris et avait obtenu du Roi le titre de graveur et imprimeur en taille-douce de S. M. Une spécialité de l'imprimerie anversoise au XVI e siècle était les atlas de géographie. Le Théâtre du monde, d'Abraham Ortélius, publié en 070 chez Egide Coppens, de Diest, et {'Atlas de Gérard Mercator, sont les premiers et les plus célèbres recueils de cartes de géographie publiés depuis l'invention de l'imprimerie. Les livres de botanique, enrichis de gravures, et les livres de musique formaient d'autres spécialités. Christophe Plantin est le Rubens des imprimeurs anversois ; la gloire de toute un génération s'est absorbée dans son nom. Né à Montlotiis en îSlq, il vint s'établir à Anvers après avoir fait son tour de France comme compagnon imprimeur. Le premier livre qu'il fit paraître porte la date de i555 l'Institution d'une fille de noble maison, en italien et en français, avec une préface signée de lui. La plus célèbre des éditions de Plantin est sa bible polyglotte, commencée en 1569 et terminée en 1372. La Cour du Musée Plantin. Les temps étaient difficiles, et cette entreprise gigantesque poursuivie au milieu des troubles civils et de la crise de l'industrie et du commerce, aurait complètement ruiné Plantin sans l'ordre qu'il avait maintenu dans ses affaires, sans sa persévérance et sa fermeté. Lorsque, quatre ans plus tard, le célèbre de Thou visita 1' ' Archilypographie Plantinienne, titre consacré par un diplôme de Philippe II, en l'année 1571, il y vit encore dix-sept presses roulantes. Plantin avait épousé Jeanne de la Rivière, dont il n'eut qu'un seul fils, qui mourut à peine âgé de douze ans; mais il lui resta trois filles. L'aînée, mariée à François Rapheling, obtint pour sa part la maison qu'il avait fondée à Leyde; la seconde, Marguerite, unie à Jean Moretus ou Moerentorf, hérita de la maison d'Anvers ; et la troisième, Madeleine, femme de Gilles Beys, continua la maison fondée à Paris. L'avantage resta à la maison d'Anvers. Après la mort de Plantin, arrivée le 1" juin i58g, son gendre Jean Moretus, et son petit-fils, Balthasar Moretus, soutinrent avec éclat la renommée de l'imprimerie Plantinienne. Les Moretus admis dans les rangs de la noblesse, ont conservé à leur blason, forgé dans l'atelier d'un artisan, la noble devise de Plantin Labore et Constantiâ. Enfin, pour qu'il ne manquât aucun fleuron à la couronne artistique de notre cité, l'art musical eut aussi à Anvers d'importantes obligations. Les chanoines de Notre-Dame avaient organisé un chœur de musique qui Vues du Musée Plantin-Moretus à Anvers. L' typographique les déni vieille, presses. _ 2. La chambre des correcteurs - 3. Le grande cour intérieure. - 4. L'escalkr d In petite bibliothèoue 5. L, 11= de. gravures et re-dcchaussée. - 6. L'escalier du proracuoir. - ^L» chambre de Juste-Lipse. - 8. Uj££ à BatthS tfaSÏÏ ' Dessins de A. Hei.\s, Gravure de Kellendaci, et Ost. F fut le berceau, non seulement de l'école de musique belge, mais encore de celles de toute l'Europe. - C'est une vérité reconnue et établie -par tous les historiens de la musique, dit M. F. Fétis, que, dès la fin du xV siècle, quelques célèbres musiciens belges ont été les maîtres qui instruisirent les autres nations dans leur art ; et que dans tout le cours du xvi e , leurs compatriotes ont brillé en Italie, en France et en Allemagne, et y ont occupé les positions de maîtres de chapelle des papes, des empereurs et des rois. Mais où s'étaient formés ces premiers artistes mentionnés par l'histoire? C'est ce qu'on ignorait. »> Les découvertes faites dans les archives de la cathédrale par M. Léon de Burbure ont dissipé tous les doutes à cet égard. Là, existaient dès le xnf siècle, un chœur de musique bien organisé, une maîtrise où des enfants de chœur étaient instruits et entretenus aux frais du chapitre, et enfin, un maître qui dirigeait leurs études ainsi que la musique du chœur. Dès i 4 35, nous connaissons le nom du maître qui remplissait ces fonctions et qui resta en possession de sa place pendant cinquante-sept ans, c'est-à-dire, jusqu'en 1492. Or, ce maître devait être un homme de grande valeur dans son art, car il avait sous sa direction, dans un chœur qui ne comptait pas moins de soixante-dix-sept chanteurs, tous les grands musiciens du XV" siècle, parmi lesquels nous trouvons les noms de Jean Ockeghem, de Jacques Obrecht, de Cockx, de Jean et de Gérard de Thurnhout, de Ducis et de beaucoup d'autres. Jacques Barbiriau qui enseignait déjà à la maîtrise de cette église en 1436, et fut nommé définitivement maître des enfants de chœur en 1448, avait eu pour élèves Jean Ockeghem, et beaucoup d'autres musiciens belges. Plus tard, Ockeghem, admis comme chantre du chœur de gauche les chantres de l'église de Notre-Dame étaient divisés en deux chœurs celui de droite était composé de vingt-six voix, celui de gauche, de vingt-cinq commença à recevoir des jetons de présence à la St-Jean de l'an 1443; il se retira l'année suivante pour aller en France fonder l'école célèbre d'où sont sortis Guillaume Crespel, Josquin Deprés, Antoine Brumel, Pierre de La Rue, Louis Compère, Alexandre Agricola, Gaspard Van Veerbeke, Verbonet et Prioris. Après le départ de ce grand maître, Barbiriau continua d'enseigner jusqu'en 1488 et forma plusieurs grands musiciens qui s'illustrèrent dans la suite. Obligé de se retirer alors à cause de son grand âge, quoiqu'il n'ait cessé de vivre que le 8 août 1491, il eut pour successeur, dans la place de maître des enfants de chœur, Jacques Obrecht, grand artiste qui, après avoir dirigé le chœur de la cathédrale d'Utrecht depuis 1467, abandonna cette position pour venir continuer la tradition d'un savant enseignement, jusqu'en 1504 il mourut deux ans après. Plus ancien que Josquin Deprés d'environ quinze à vingt ans, Obrecht fut l'homme le plus habile de son temps dans l'art d'écrire avec élégance et correction. » Par une bulle du 1™ décembre 1410, le pape Jean XXIII, à la demande du duc Antoine de Bourgogne, du aùyen et du chapitre de l'église Notre-Dame, affecta douze chapelleries à l'entretien d'un corps de chanteurs. En 1421, le chapitre achète une maison, située au marché au Lait, affectée au logement des maîtres de musique et des choraux. Au XV siècle on trouve inscrits comme chantre dans les registres de l'église, plusieurs noms célèbres, tels que Egide Cartier 1449, Corneille Canis 1463, Jean Piloy 1477, Jacotin 1479, Hans Sachs, que nous croyons être le célèbre poète allemand, Ant. de Viae et Olivier de la Marche l'historien? 1483. Hubert Waelrant,[né à Anvers en 1517, faisait partie de l'école de musique de la cathédrale en 1544, et peut être considéré comme le réformateur de l'art musical. Il augmenta le diapason et compléta la gamme qui, dans ce temps-là, ne se composait que de six notes. Ses ouvrages furent publiés à Anvers, à Venise et à Louvain. Il mourut dans sa ville natale en i5g5 et fut enterré à Notre-Dame. Vers la même époque André Pevernage fit également ses études dans la maîtrise de la cathédrale d'Anvers. Il établit plus tard des concerts périodiques dans lesquels il fit entendre non seulement ses compositions, mais encore celles des maîtres les plus renommés de la Belgique, de l'Italie et de la France. Anvers était un foyer d'activité artistique ; Pevernage eut beaucoup d'auditeurs et contribua à populariser le goût de la musique. On peut le considérer comme l'organisateur des premiers concerts donnés dans notre pays. Le doyen du chapitre, Jean del Rio, fonda des bourses d'études pour ses parents et pour les musiciens- enfants de chœur de l'église de Notre-Dame. A côté des musiciens et des compositeurs d'élite, on trouvait aussi à Anvers des fabricants d'instruments, et en premier lieu, des facteurs de clavecins. En 1557 huit d'entre eux font la demande d'être admis dans la corporation de St-Luc. Cette admission eut lieu le 28 mars de la même année. Parmi ceux qui font cette demande se trouve un facteur d'orgue Jan d'Orgelmakere. Un célèbre facteur de clavecins, Jean Buckers, a été loué par M. F. Fétis dans son Dictionnaire des musi- ciens. On connaît quatre artistes de ce nom. Les sciences et les lettres n'établissent pas d'ordinaire leur siège dans les villes de commerce. A aucune époque de son histoire cependant elles n'ont cessé d'être cultivées "à Anvers, comme le prouveront les noms suivants Jean Van Boendale, dit de Clerc, né à Tervueren, vint se fixer à Anvers vers 1310 et devint secrétaire de la ville. Ce fut probablement vers cette époque, sur la demande de lecoutète Guillaume Bornecolve, qu'il écrivit sa chronique rimée De Brabantsche Yeesten, manuscrit que le savant Willems a publié de nos jours. — Van Boendale fut chargé par la ville de plusieurs missions importantes et mourut en i35o. Christophe Butkens, né à Anvers en 1590, abbé de St-Sauveur, mort en i65o, historien et généalogiste très estimé. Auteur des Trophées du Duché de Brabant. J. B. Grammaye, né à Anvers en i58o, mort à Lubeck. Il parcourut pendant trois ans les Pays-Bas, consultant partout les archives et les antiquités, mission rendue souvent difficile par des vanités et des prétentions locales. — Il a publié plusieurs ouvrages, entre autres Historia Brabantica, Antïquïtates ducaius Brabantiœ. Corneille Grapheus en flamand De Schrijper poète et philologue, né à Alost en 1482, mort à Anvers en i558. La régence d'Anvers lui accorda le droit de bourgeoisie et le nomma greffier de la ville. Il inclina d'abord vers les doctrines de Luther, puis il se rétracta et témoigna de son retour à l'orthodoxie romaine par un poème contre les Anabaptistes. Emmanuel Van Meteren, né en i535, mort en 1612. Obligé de s'expatrier, ce fut à Londres qu'il écrivit son Histoire des troubles des Pays-Bas. Sandérus, né en 1586, mort en 1664, publia différents ouvrages précieux pour l'iconographie de l'art monumental en Belgique; entre autres Flandria illustrata, 2 vol. in-fol. et Chorographiœ sacrœ Brabantice, 3 vol. in-fol. Alexandre Grapheus, fils de Corneille, vivait dans la seconde moitié du XVI e siècle et fut, comme son père, secrétaire de la ville d'Anvers. Gevaerts ou Gevartius, littérateur et jurisconsulte, né à Anvers en i5g3, mort en 1666, devint secrétaire de la ville et fut nommé conseiller d'Etat et historiographe par Ferdinand III. Antoine Anselmo, né vers la fin du xvi e siècle, mort en 1668, fut échevin de la ville et laissa plusieurs ouvrages de droit public. Stockmans, jurisconsulte distingué, né en 1608, mort en 1671. Van Valckenisse, né en i63o, secrétaire-conseiller de la ville d'Anvers; ses travaux historiques et généa- logiques sur la ville et les familles anversoises, lui ont assigné une place distinguée parmi les savants du XVII e siècle. Le jésuite Papebrock, auteur des Annales Antverpienses, collaborateur de Bollandus aux Acta sanctorum . Les sciences naturelles comptèrent des représentants distingués au XVI e siècle. Les médecins Jean Ferreulx, Michel Baudewyns, Lazarus Marquis, tracèrent la voie à la science médicale de nos jours. Ils publièrent des instructions populaires en flamand, dans le but de débarrasser le peuple des empiriques et dis ingrédients auxquels les croyances populaires du moyen âge attribuaient des vertus spécifiques. Le pharmacien Pierre Coudenbergh fit connaître les propriétés des plantes exotiques, et introduisit leur culture à Anvers, près d'un siècle avant qu'elles fussent connues du reste de l'Europe. On lui a élevé une statue. Un mathématicien célèbre, Jean délia Faille, mort en 1652, exposa la théorie du centre de gravité avant Paul Gulden auquel on l'a attribuée à tort. André T acquêt publia un manuel sur l'algèbre, qui durant les xvf et xvif siècles, eut différentes éditions en Belgique, à Amsterdam et même à Naples. Abraham Ortélius, né à Anvers le 2 avril 1527, fut le Ptolémée du xvT siècle. Son Théâtre du monde, dit M. de Macédo, est un monument précieux pour l'histoire de la géographie; il a été la base de tous les travaux géographiques entrepris depuis. Ce savant illustre, par lequel nous c
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